C'était l'ultime week-end de grosse préparation en montagne à l'UTMB. Après la Vanoise, le massif du Mont-Blanc et les Ecrins, direction des sommets un peu moins élevés dans le Vercors. Un train le samedi matin direction Grenoble, un vélo de 20 kilos loués à la gare et je prends la direction de la maison de Seyssins. La grosse côte est in-montable avec ce vélo trop petit et trop bas et mon gros sac à dos, je suis obligé de mettre pied à terre et j'arrive trempé de sueur. C'était le plus dur du week-end !! Le temps de poser mes affaires pour prendre le sac à dos version UTMB et de jeter un petit coup d'oeil au Moucherotte au-dessus par lequel je terminerai mon périple et c'est parti pour 50km au taquet car je vais tester cette fois une allure un peu supérieure à un début d'UTMB, histoire de se tester un peu !
Le parcours au GPS: http://www.openrunner.com/index.php?id=2819800
Il fait sacrément chaud dans la montée vers le plateau du Peuil duquel on aperçoit une uatre futur point de passage de la journée, le Pic St Michel ! Après une légère redescente vers Savoyères, je passe en forêt rejoindre le sentier de l’Âne qui emmène au Col de l'Arc. C'est souvent très raide, à part un replat avant la montée finale vers le Col. Je suis en haut après un peu plus de 2h de route et prends quelques minutes pour apprécier le paysage vers Belledone, hélas un peu bouché par la brume, et les jolies falaises formées par les crêtes.
Redescente vers Villard de Lans où je refais le plein d'eau dans un gîte d'étape puis ça repart vers le Col Vert cette fois. Le chemin est large et peu raide jusqu'à la cabane dde Roybon
La partie finale de l'ascension est en revanche très raide et faite à grande vitesse sur un joli sentier taillé dans la roche sur la fin, avec le Roc de Cornafon qui nous domine, où j’avais un temps envisager de grimper. Le col est très étroit mais un banc permet de profiter du paysage avec un peu de répit.
Demi-tour sur quelques virages puis je pars à droite rejoindre le GR91, un joli sentier balcon d'abord en forêt puis plus dégagé et pierreux qui me ramène vers le sentier du col de l'Arc. La fatigue commence à se faire sentir !
Mais c'est dans la remontée vers le Col de l'Arc puis surtout du Pic Saint Michel que je galère bien. Le début de parcours rapide se paye, on restera sur un rythme plus cool à l'UTMB ! Je rejoins quand même les derniers randonneurs de la journée sur le sommet du Pic St Michel, point culminant du week-end. Toujours cette vue superbe, et encore des falaises spectaculaires à la descente.
La descente est très technique et casse-gueule, ou plutôt case-cheville car je me retords la cheville gauche déjà douloureuse suite aux 3 jours de Briançon, c'est très con... Je termine donc très tranquillement d'autant que je suis en avance pour rejoindre le gîte des Allières où j'ai prévu de diner à 19h avant de finir mon parcours.
Défi pour l'estomac, je m'avale un gratin de ravioles/aubergines/fromage de chèvre excellent mais tout sauf diététique et adapté à l'effort en cours... Le respon,sable me demande si je repère l'UT4M, un nouvel ultra grenoblois fin août qui passera par là. Il y a aussi l'Ultratrail du Vercors qui fréquente le coin début septembre. Bref je ne dois pas être le premier à passer !
Après plus d'une heure d'arrêt, je repars donc mais j'ai bien du mal à trottiner avec le ventre aussi plein ! Je redescends sous la station de ski de Lans en Vercors pour attaquer la dernière montée de la journée vers le Moucherotte. Joli coucher de soleil un peu avant que je passe devant le Habert des Ramées. La nuit et le brouillard tombent pour de bon et je finis cette montée peu raide sur le GR91 à nouveau à la frontale
J'atteins le Moucherotte dans une ambiance nocturne inédite pour moi. Mais c'est surtout le début de descente qui est spectaculaire. Car très vite le brouillard se dissipe et j'aperçois littéralement sous mes pieds les lumières de l'agglomération grenobloise. C'est un spectacle vraiment magique !
Les lumières sont sous mes pieds car ce début de descente est très raide avec mêmes quelques passages où il est nécessaire de poser les mains. Il faut déjà y aller prudemment de jour alors de nuit... J'y vais tranquille et je ne fais pas le malin ! Après 30 minutes de descente, ça devient plus praticable mais toujours très raide et cette fois je peux faire chauffer les cuisses !
22h30: retour à Seyssins bien crevé ! Je prends quand même le temps d'une bonne douche et de glacer ma tendinite au tendon d'achille droit (qui ne m'a pas trop gênée, les séances de kiné continuent d'aider) et ma cheville gauche retordue avant de m'écrouler de sommeil.
Devant être à la gare avant midi et voulant porlonger l'expérience nocturne, j'ai réglé le réveil à 4h50 ! Je me rappelle quelques réveils durant la nuit à me dire que je n'ai vraiment pas envie d'y retourner... tiens un avant-goût de l'effort mental que demandera l'UTMB. Mais je me lève comme prévu, et me mets en route à 5h30 pour 2 ascensions du Moucherotte: une grande depuis Seyssins et une plus courte depuis St Nizier.
Le parcours GPS ici: http://www.openrunner.com/index.php?id=2820088
Départ à la frontale mais le jour se lève assez vite et je retrouve le soleil sur la partie finale aérienne. 1550m de dénivelé en 5km, c'est du raide de chez raide cette ascension ! Je croise, plaisir matinal, une dizaine de chamois sous le sommet dans les barres rocheuses qui sont leur domaine (il y en a 2 qui se sont laissés prendre en photo de loin) ! C'est une surprise si près de la grande ville et de la civilisation même si on est indéniablement sur leur terrain.
Il fait frais et la luminosité est encore un peu faible au sommet donc je ne 'attarde pas, j'ai prévu de repasser ici ! Je remplis le Kmel à la petite source sur le GR à la descente. Après le tremplin, j'emprunte une piste forestière qui m'emmène vers le Pas de l'Echelle ou de la Bergère, c'est selon. M'enfin ça grimpe à nouveau bien raide entre quelques rochers. la suite est plus calme et je rejoins la piste qui monte en pente douce vers le sommet. La vue est cette fois au top ! Avec notamment la Meije et le glacier de la Girose, et la Barre des Ecrins d'un côté et le Mont-Blanc de l'autre. J'ai pu garder un œil sur celui-là lors de tous mes séjours d’entrainement montagnard !!
Après cette petite pause au sommet, il est l’heure d'une dernière descente. Je teste un sentier que je n'ai jamais emprunté par le Vallon des Forges. Bon j'ai pas bien regardé la carte, ça ne fait pas que descendre par là ! On longe la falaise sous le Moucherotte (si raide que le GPS n'arrive plus à capter le signal !) et on chemine dans des pierriers impressionants. Ensuite retour en forêt. Une petite traversée me ramène sur mon chemin de montée et je peux m'exploser une dernière fois les cuisses dans cette descente à 30% !
Le retour à la gare aurait du être sans souci mais juste avant de rejoindre la piste cyclable des berges du Drac, alors que je suis engagé pour traverser un rond-point, une camionnette se rabat allègrement sur moi et le vélo. Je paye ma gamelle mais je ne fais heureusement que me râper le coude. Le gars s'arrête vaguement 10 secondes 20m plus loin, le temps de voir que je ne gis pas inanimé sur le rond-point et se casse direct... Sont dangereux les conducteurs grenoblois !! Le gars de la location de vélo me racontera que ça lui est déjà arrivé plusieurs fois... Pour le coup je n'ai jamais eu ça à Paris malgré mes régulières virées en vélib dans la capitale. Il aurait plus manqué que je me casse quelquechose alors que je venais quasiment de finir mes 6 mois d'entrainement UTMB !! Bref plus de peur que de mal mais je regarderai à 2 fois dorénavant avant de m'engager à vélo sur un rond-point !
Désormais c'est récup car je suis bien cuit, quelques footings et accélérations et randos cool d'ici l'UTMB dans un peu plus de 2 semaines. Et surtout vacances, direction la Sicile avant Chamonix. Les escpades continuent de plus belles !
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