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10 novembre 2016 4 10 /11 /novembre /2016 23:02

Dernier trail de l'année, presqu'une récréation, la Solitaire des Templiers, un véritable Trail’orientation. On doit être amené en bus sur un lieu de départ inconnu puis on a 26 balises à poinçonner avec un itinéraire (très) légèrement balisé avec des petits bouts de ficelle bleue, quelques petits cairns et branchages pour aider à suivre un cheminement qui se fait parfois sur des micro-sentiers ouverts pour l’occasion, parfois même carrément hors sentier. On peut suivre ce cheminement ou choisir son propre itinéraire en orientation si on le souhaite, avec les contraintes des cartes IGN qui sont un précision toute relative (en particulier les sentiers indiqués sur la carte et lé réalité ne correspondent pas toujours) et pas d’indication sur la « traversabilité » des zones hors sentier. Bref un concept pour moi, qui mélange orientation et trail et va favoriser les passages techniques improbables !

Arrivé en fin d’après-midi à Millau, je récupère le dossard, passe un coucou à Papi Turoom sur le stand du Raid 28 et me fais inviter par Titof et Céline pour le repas d’avant-course ! Eux aussi sont des habitués et ancien vainqueurs du Raid 28 et ils ont déjà participé à la course l’année dernière (Céline est d’ailleurs la « tenante du titre »). L’occasion d’en apprendre un peu plus sur ce qui nous attend et de passer une bonne soirée avant de se lancer dans l’aventure !

Il fait bien froid le matin (1 ou 2°C) tandis qu’un car vient nous récupèrer un peu après 5h du matin pour rejoindre le lieu du départ tenu secret. Après la grotte de Dargilan l’an passé, on reste sous terre avec les caves du Roquefort Société, à Roquefort donc. Ça sent le Larzac tout ça ! Je retrouve Daniel, raideur et orienteur au GO78. Je croise aussi quelques orienteurs, notamment du TAD (Pierre Mahieu et Maxime Gauduin en particulier) venus se mêler aux traileurs et raideurs que ce format original réunit. La tête d’affiche trail est Thomas Saint Girons, 2ème l’an dernier et local de l'étape. Ambiance détendue, pas de dégustation au départ hélas, les cartes sont distribuées et le départ est donné en toute discrétion.

Départ à la cave, Crédit Roland Thiévenaz/Organisation
Départ à la cave, Crédit Roland Thiévenaz/Organisation

Départ à la cave, Crédit Roland Thiévenaz/Organisation

Carte 1 avec ma trace GPS

Carte 1 avec ma trace GPS

Balise 1

Trop de précipitation au départ malgré tout pour ma part : je ne me situe pas bien dans le village et je suis les premiers qui s’embarquent sur le sentier balisé. Je ne me rends compte que plus loin qu’une route permettait d’arriver beaucoup plus directement au pied de la balise 1. Bref, il y a déjà un wagon de coureurs passés devant nous. Je décide de couper le grand virage pour rejoindre la 1 par le vallon mais j’évalue mal là où nous atteignons le sentier plus haut et pars à droite alors que la balise est à gauche. Bien 5 minutes de perdues à vue de nez.

Balise 2

Grosse montée pour la balise 2. La végétation et me terrain ne donnent pas envie de couper tout droit donc je suis le balisage assez bien visible ici car réfléchissant. Je double quelques coureurs tandis que je sens le souffle d’un coureur (Nicolas Cantagrel a priori) juste derrière moi sur toute la montée et la traversée qui va suivre jusqu’à la balise 2 qui ne pose pas de problème sur le bord du sentier.

Balise 3

Pas de choix à faire, juste une belle descente sur un single où je double encore 2 ou 3 personnes jusqu’au village où se trouve la balise. Je croise 3 coureurs qui me devance de 2-3 minutes dont Thomas Saint Girons sur le petit aller-retour au village avant de remonter vers la balise 4.

Balise 4

Pareil, pas vraiment de choix sur cette 2ème ascension, je suis juste le sentier proposé. Je rejoins 2 coureurs juste avant le poste au sommet tandis que Nicolas Cantagrel me dépasse au même moment.

Balise 5

Longue traversée en crête sans choix d’itinéraire mais où il faut être vigilant. En effet le relief de la crête n’est pas hyper marqué et avec la nuit encore présente, les sentiers ne sautent pas aux yeux. Dès le départ je repasse devant Nicolas qui descend un peu trop sur la gauche de la crête puis rejoins Thomas qui hésite à suivre le balisage qui descend en contrebas par un petit sentier qui ne semble pas correspondre à la carte. Mais si c’est balisé, c’est forcément par là. Et en effet on rejoint la piste attendue un peu plus bas. Je vois au loin 3 lumières devant, à 2 ou 3 minutes. J’avance bien et finis même pas rejoindre les 3 coureurs : Maxime du TAD et Baptiste, un autre orienteur, ainsi que Steve, un raideur du 63 que tous les orienteurs et raideurs semblent connaître, ce qui montre qu’il doit savoir lire une carte ;)

A ce moment j’attends de passer un premier sentier qui descend à gauche puis un 2ème à emprunter pour rejoindre la balise 5 comme indiqué sur la carte. Mais le 1er sentier traîne à venir et j’ai du mal à me situer dans ma progression sur cette crête au relief diffus. Je vois enfin un chemin à gauche que Maxime et Baptiste empruntent direct tandis que Steve, un peu devant, continue tout droit… Merde, c’est le premier ou le 2ème ? Pas de balisage fluo comme jusqu’à présent donc je doute. Je commence à descendre le sentier mais il semble d’abord partir un peu en arrière comme le premier et le relief semble correspondre alors je me décide à revenir sur la crête. J’y retrouve Thomas et je vois Steve qui semble faire demi-tour. Ça sent pas bon, nouveau demi-tour et retour sur le sentier qui descend ! En fait il bifurque dans la bonne direction juste un peu plus bas et la blaise 5 est pointée. Pfff, je me suis fait mettre la misère par les orienteurs ;)

Balise 6

Sans doute un peu agacé par mon manque de précision, je compense en cavalant fort dans cette descente un peu technique (en fait roulante par rapport à ce qu’on aura plus tard ; ). Et au pied du village, j’ai Maxime et Baptiste en vue juste devant. Il y a un point d’eau au village à côté de la balise mais je n’ai pas encore bu grand-chose et on repasse dans un village à la balise 10 donc je continue.

Balise 7

Je me gamelle assez méchamment dans la petite descente derrière le village avec un bon gnon sur la paumette droite qui saigne un peu. ça va être bon pour les photos type Barkley je me dis à ce moment-là ;) La jonction a été faite avec Maxime et Baptiste et on pointe ensemble la poste 7 sous la route. Un mini raccourci par la route permet d’optimiser un peu le cheminement proposé sur la carte. Ils m’informent qu’il n’y a personne devant d’après les bénévoles rencontrés dans le village à la balise 6.

Balise 8

Nouvelle ascension. Je prends de l’avance pour me retrouver seul en tête de course ! Va falloir assumer, et mieux orienter que jusqu’à présent ! Toujours pas vraiment de possibilité de couper par rapport à l’itinéraire proposé. La descente se fait sur une toute petite sente à peine visible entre les arbres. Les bouts de ficelle bleu croisés par endroit sont utiles pour se rassurer !! La sente m’entraine un peu sur la droite, remontant même légèrement alors que la trace sur la carte semble rester au fond du vallon. Ça ne rate pas, je me retrouve au-dessus d’une petite falaise. ça ne peut pas être le bon chemin, demi-tour, je vais suivre le fond de vallon où je retrouve ma ficelle bleue. Je me demande alors si Maxime et Baptiste sont passés, en me disant qu’ils vont bien se foutre de moi si je reviens encore une fois de l’arrière ;) Et voilà le champ avec la balise 8. Personne en vue devant ou derrière, on verra bien.

Carte 2 avec ma trace GPS

Carte 2 avec ma trace GPS

Balise 9

On chemine hors sentier ou presque en dévers puis sur une ascension très sèche avec des petite falaises un peu partout autour. C’est engagé ! J’entends des voix derrière, toujours rien devant. Je suis peut-être toujours en tête finalement. Pfiou, le poste est en haut de la bavante !

Balise 10

Là il y avait un choix en redescendant de la 9 par le chemin de montée pour filer sur la route vers le village et la balise 10. Mais le plateau a l’air engageant et plus direct donc je reste sur l’itinéraire indiqué (Maxime et Baptiste me diront après la course qu’ils ont fait l’autre choix). Pas vraiment de chemin ou à peine une trace encore une fois mais un balisage avec des branchages. Je le suis sans problème au début puis ça devient plus compliqué et je perds 2-3 fois la trace et la ficelle bleue que je retrouve tant bien que mal en essayant de ne pas perdre trop de temps. Je vise de toute façon le coin nord-ouest du plateau pour descendre vers le village. Sauf que quand je crois le rejoindre, il n’y pas de chemin ni de trace de ficelle bleue pour redescendre. Je vais voir un peu plus loin mais je ne vois rien non plus. Du coup je reviens sur mes pas et entreprend de couper. C’est raide et touffu mais ça passe à peu près. Mauvaise idée, j’aurai dû continuer à rebrousser chemin pour retrouver la ficelle bleue care je me retrouve au-dessus de falaises, bien mal empêtré. Je repars vers le sud dans le flanc en longeant la falaise en espérant trouver un passage. J’essaie une fois ou 2 mais rien à faire ça ne passe pas. J’aperçois même un autre coureur (sans doute Steve) se frayer une chemin dans un endroit un peu plus traversable. Je m’épuise comme ça pendant une dizaine de minutes avant de tomber enfin sur un petit sentier tout beau dont je ne doute pas que c’était celui prévu par les traceurs de la course ! Ouf ! Mais quel temps perdu !! J’arrive à la balise où se trouve une fontaine, alors que Thomas puis Nicolas en repartent. Je fais le plein d’eau et discutant avec les bénévoles qui m’indiquent que je suis 6ème mais que le premier est à 5-10 minutes. Allez, c’est pas tant que ça, on est vite à la merci d’une erreur sur cette course, n’est-ce pas ?!

Balise 11

Bon dans les faits, j’ai quand même l’impression d’avoir laissé beaucoup d’énergie dans mes errements précédents et le moral a dû aussi en prendre un coup. La progression dans la montée suivante est donc un peu ralentie et je ressens la fatigue après ces 3 premières heures de course. Jambes un peu lourdes et surtout douleurs dans les fessiers qui rendent le trottinage à plat fatiguant. Personne en vue devant ou derrière… Je suis en plein dans la solitude de la Solitaire ! Et la suite n’est pas là pour me réjouir avec une longue traversée du plateau du Larzac sans guère de choix d’itinéraire. La balise ne pose pas de problème.

Balise 12

Pas de choix mais un joli cheminement par un petit single étroit et glissant au pied des falaises où je me croûte à nouveau sans gravité.

Balise 13

La sortie du single se fait par une nouvelle montée bien raide où j’en ch***… Heureusement que c’est court. La vue se dégage sur le viaduc de Millau, un peu de baume au cœur… Sur le plateau j’aperçois 2 groupes de 2 coureurs au loin devant. Je ne suis pas loin de louper le vallon où se trouve la grotte (en fait une espèce de bâtiment troglodyte) et la balise. En y descendant je crois Maxime et Baptiste qui en resorte. Ils ont 2 minutes d’avance environ.

Balise 14

La voilà la looongue traversée. J’ai l’impression de me trainer mais j’ai le point de mire de Maxime et baptiste qui m’aide à me situer et à me motiver. Une pause technique de leur côté me permet de les rejoindre un peu avant la 14 qui ne pose pas de problème. Ils ont autant le moral que moi ;)

Balise 15

Piège, on attend une bifurcation de chemin qui partirait vers la 15 mais il n’y en a pas ! C’est le problème de trait bleu épais sur la carte : on en voit pas ce qu’il y a dessous. En l’occurrence ici ça semble être un azimut vers la balise ! C’est Maxime qui s’en rend compte le premier alors que j’étais en train de me demander à quoi correspondait la petite colline sur laquelle nous étions en train de monter. Au moins le chaos rocheux est bien visible, on sait où on doit aller. Il faut juste contourner des mini-ravins qui barrent le passage. Je m’en sors un peu plus rapidement que mes 2 compères. En tout cas ce paysage, pas de doute c'est le Larzac !

Crédit Roland Thiévenaz/Organisation
Crédit Roland Thiévenaz/Organisation
Crédit Roland Thiévenaz/Organisation

Crédit Roland Thiévenaz/Organisation

Carte 3 avec ma trace GPS

Carte 3 avec ma trace GPS

Balise 16

Là on peut couper à l’azimut sommaire pour rejoindre le pont sous la route et on ne s’en prive pas !

Balise 17

Un long interposte simple où il faut se forcer à avancer… Je prévois de prendre de l’eau au village puisqu’il a l’air d’être le dernier que nous traverserons avant Millau. Pas de fontaine près de la balise, du coup je m’aventure dans les maisons à la recherche d’un robinet… C’est bien calme… Je finis par repérer un tuyau d’arrosage dans la cour d’une maison. Je demande à une vieille dame en fauteuil qui fait la poussière à l’intérieur si je peux me servir et zou, recharge du camelbag au karcher ! ça m’a quand même fait perdre 5 minutes cette histoire mais pas question de prendre le risque d’être à sec avec ce qui nous reste (notamment une belle ascension du Causse Noir sur la fin) et alors que la température monte.

Balises 18-19

Deux balises aussi proches, on peut se douter qu’elles vont être un peu plus techniques que les autres. Le balisage nous emmène sur un petit sentier. Je vois au loin une falaise en bord de sentier qui semble être la candidate idéale pour cette balise balaise. Mais en approchant je me rends compte que la position de la balise sur la carte ne correspond pas et d’ailleurs on ne voit pas de balise par là-bas. La bonne falaise doit se situer un peu en contrebas vers un petit col. Je commence à couper dans cette direction et j’entends Maxime dire « elle est là » à Baptiste (passés devant pendant que je me ravitaillais en eau). Bon ben j’arrive alors, merci les gars, décidément ;). Pas de problème pour la 19, même si elle me parait être plus au sud que ce à quoi je m’attendais. Elle est vite pointée.

Balise 20

Je vais chercher la trace par la route pendant que Maxime et Baptiste coupent tout droit. Ils ont raison c’est plus court et ils sont un peu devant en rejoignant la route. Mais cette fois c’est moi qui coupe l’angle suivant à travers champ et qui arrive un peu avant à la balise 20 où se trouve… un ravitaillement en eau ! Argh, moi qui croyait qu'il n'y avait de ravito en eau que dans les villages... Si j'avais su ça m’aurait évité mon détour de tout à l’heure.  Je me prends quand même 2 verres d’eau, ça chauffe et ça ne sera pas de trop.

Balise 21

Enfin la balise 21 qu’on devait tous attendre depuis la 10 avec bien sûr un gros intérêt à couper le grand détour proposé par l’itinéraire. Bien sûr il faut rejoindre le petit hameau au sud du poste. J’hésite à le faire 100% par la route pour limiter le dénivelé et courir plus vite mais vu que je n’avance pas je prends la route puis le chemin qui file tout droit. Comme je le craignais il n’est pas hyper net par endroit mais ça passe, je prends ensuite le chemin qui descend au-dessus du vallon où se trouve la balise et coupe à un endroit qui semble passer avant le resserrement des courbes de niveau où je crains de trouver des barres rocheuses (j’ai eu ma dose). Pas de souci, l’opération est rondement menée ;)

Carte 4 avec ma trace GPS

Carte 4 avec ma trace GPS

Balise 22

On poursuit dans le vallon où on retrouve le balisage d’autres courses du Festival des Templiers. On nous a spécifiquement dit de ne pas suivre le balisage de ces courses donc je suis sur mes gardes. Lorsque le chemin monte vers le nord, je préfère faire demi-tour pour suivre le fond du petit vallon dans lequel on ne progresse pas bien vite avec une petite escalade d’un ressaut rocheux notamment. On rejoint finalement ce balisage un peu plus loin, je crois que j’ai fait ça pour rien ;) Encore une ascension et c’est la balise 22 où se trouve un pointage électronique pour toutes les courses.

Balise 23

Je commence mal en suivant le chemin des autres courses. Je m’en rends compte assez vite et fais demi-tour pour récupérer le bon itinéraire, une vague pistouille vers le nord. Je perds le balisage et rejoins le bord du vallon sans idée de là où se trouve la balise qui ne doit pourtant pas être loin. A force de jardiner je retrouve une ficelle bleue et un sentier mais qui semble aller dans la mauvaise direction. Je revérifie 3 fois autour mais ça semble bien être la direction suggérée par la balisage. Et effectivement je trouve la balise un peu plus loin. Là pour le coup l’itinéraire marqué ne semblait pas vraiment correspondre à l’itinéraire balisé.

Balise 24

La balise 24 est surtout là pour nous indiquer le point de départ d’une sacrée descente vers la Dourbie. Une vague traçouille descend sous le sentier pour entrer dans la forêt. Elle est tellement peu marqué que je vais revérifier 2 fois le balisage au point de départ mais la double ficelles bleue qui marque le passage ne fait pas de doute. Là c’est bien raide, bien caillouteux avec les pierres humides qui roulent sous les pieds, au milieu des arbres. Engagé ! Je me fais plaisir même si c’est un peu au-delà des capacités d’adhérence de mes Bushido ;) Petit loupé quand on rejoint le chemin de fond de vallée qui est en fait encore 50m au-dessus de la rivière. Je le prends dans le mauvais sens sur une centaine de mètres avant de corriger le tir. La traversée de la Dourbie doit se faire en canoë d’après les définitions pour aller pointer la balise en face. Je guette le canoë depuis le chemin au-dessus et quand je vois que je suis à son niveau je plonge dans la végétation. Il y a une vague trace et ça passe.

Crédit Roland Thiévenaz/Organisation

Crédit Roland Thiévenaz/Organisation

Le taxi canoë m’embarque et nous commençons à traverser au moment où arrivent Thomas et Nicolas ! ça c’est une surprise ! J’ai donc une traversée en canoë d’avance sur eux et mon « chauffeur » me confirme que je suis le 2ème à traverser. Petit coup de pression là, le podium est donc jouable ! Il faut encore suivre un petit moment le balisage sur l’autre rive pour rejoindre la balise 24 et passer sous la route.

Balise 25

Voilà la grosse montée de fin de course que je redoutais. J’avais vu qu’on pouvait attaquer la balise par le vallon à gauche pour éviter le cheminement sous les crêtes qui pourrait être lent (dur à trouver, montées/descentes) mais finalement j’ai peur que la longueur à faire en plus ne permette pas de compenser. Je m’attends à voir fondre les 2 traileurs sur moi, j’espère juste que ce soit le plus haut possible pour attaquer la descente avec eux, là où je sais que je peux faire la différence. Je vois Thomas Saint Girons juste un peu plus bas à mi-montée mais finalement j’arrive au pied de la falaise sans me faire rejoindre. Je me force à relancer dès que possible sur le sentier en balcon qui est facile à suivre mais qui monte et descend beaucoup. Ça commence à sentir bon le podium quand je poinçonne la balise 25 J

Concernant le choix d’itinéraire, Maxime est persuadé après coup que c’était plus rapide par la vallon à gauche mais ils n’ont pas tenté en course. Ça ne me parait pas aussi évident que ça avec la distance supplémentaire. Thomas lui voulait aussi éviter le chemin en balcon en montant directement en haut par la droite mais un gros coup de calgon en fin d’ascension l’a dissuadé de monter davantage (et l’a empêché de me rejoindre). Bref on ne saura pas quelle était la meilleure option ;)

Balise 26

Pas de coupe raisonnable dans la végétation dense ici, je suis le chemin et me tape donc le petite descente et la dernière montée de la course pour rejoindre le plateau. Je suis cuit et à sec après la montée ensoleillée précédente mais je fais l’effort de relancer dès que je peux pour assurer le podium. Enfin arrive la dernière descente, je me fais plaisir ! La dernière balise ne pose pas de problème.

Arrivée

On avait discuté la veille au soir avec Céline et Christophe d’un choix d’itinéraire sur la fin du parcours de 2015 qui consisterait à passer par la route en bas de la vallée plutôt que de suivre le cheminement plus vallonné proposé sur la carte. Je crois que c’est quasiment le même tracé entre la dernière balise et l’arrivée qui est proposé cette année. J’avais donc depuis longtemps décidé de passer par la route en contrebas que l’on pouvait rejoindre par un chemin puis une piste tout-à-fait civilisés. Je me lâche bien sur cette dernière portion, au cas Steve, en tête au canoë, ait pris l’autre option et soit à portée de fusil. Il faut juste faire une dernière ascension vers la ligne d’arrivée depuis la route, à contre-courant des autres courses qui arrivent par au-dessus. Ça surprend un peu les spectateurs de voir un coureur arriver par-là ;) Et moi j’ai un peu de mal à voir par où prendre le couloir d’arrivée, n’étant pas familier des lieux,  et je franchis la ligne d’arrivée à l’envers ;) On me le fait refaire à l’endroit pour la photo et le tour est joué, la boucle est bouclée et les balises sont poinçonnées. Je termine 2ème derrière Steve arrivé 7/8 minutes avant et 15 minutes devant Thomas. Podium confirmé, ça fait plaisir !

Bon au bilan, c'est vraiment un super concept. Même en suivant l'itinéraire proposé, le challenge était au rendez-vous: concentration maximale nécessaire, des monotraces techniques débroussaillés à la main. Et bien sûr la liberté de choisir son propre itinéraire pour le meilleur... ou le pire ! Je me suis régalé, c'était parfait pour tourner la page de l'Echappée Belle :)

Donc un grand merci aux organisateurs d'avoir reconduit cette Solitaire après la 1ère édition de 2015 qui avait échappée à mon radar et longue vie !

Et pour revivre et mesurer les nombreux rebondissements de cette course, on peut la revivre sur Strava (il manque juste Steve le vainqueur parti sans montre GPS): Flyby SOlitaire des Templiers 2016

Allez, et le petit bonus pour rigoler: il faut cliquer sur le film de mon passage de l'arrivée pour comprendre le niveau de lucidité qu'on peut avoir après une course pareille: http://templiers.livetrail.net/coureur.php?rech=6022

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10 novembre 2016 4 10 /11 /novembre /2016 23:00

Je profite d'une petite coupure pour rattraper le retard dans mes compte-rendus... ça commence à être difficile de trouver du temps pour tout ! D'abord un petit retour sur la chronique d'un échec annoncé cet été...

Fin août c'est un peu le grand rendez-vous des ultra-traileurs, l'olympiades des sentiers de montagne interminables ! Il y a bien sûr les courses de l'UTMB qui doivent rassembler autour de 10000 personnes, mais aussi les courses du Grand Raid des Pyrénées et, depuis quelques années seulement et doc un peu moins connues des non spécialistes, de l'UT4M à Grenoble (ça c'était le WE précédent) et de l'Echappée Belle. 2016 était pour moi une année à trail donc comme tout bon ultratraileur, je prends date et fait de l'Echappée Belle mon objectif majeur de l'année.

Que cache ce joli nom qui évoque une douce promenade en campagne ? Il s'agit d'une traversée intégrale de la chaîne de Belledonne qui longe le Gresivaudan entre Grenoble et la vallée de la Maurienne. Peu de douceur en l'occurrence: c'est une course très technique réputée pour sa caillasse et ses sentiers en assez haute altitude, longue de 144km pour 11000m de dénivelé positif et autant de négatif, le tout dans un massif très sauvage que je connais peu malgré la proximité de Grenoble. Sur le papier elle avait tout pour me plaire et elle m'a fait de l'oeil dès la première édition en 2013 je crois où ma priorité pour l'UTMB l'a rangée dans le casier des trucs à faire dès que possible !

Je me construis un bon gros programme de préparation en vue de cet objectif qui commence dès novembre 2015 avec beaucoup de montées bien sûr pour le parisien que je suis afin de ne pas revivre les difficultés rencontrées en Andorre en 2014 où les montées raides m'avaient détruits mentalement et physiquement. La préparation se passe parfaitement jusqu'aux 80km du Mont-Blanc fin juin. Là je subis un gros coup de canif au moral: je retrouve mes problèmes digestifs récurrents après 10h de course malgré une grande prudence sur mes descentes et une attention à l'alimentation. Je n'arrive donc toujours pas à me débarrasser de ces soucis et je ne me vois pas refaire mon UTMB 2013 et ces longues heures de galères à mi-course (malgré l'euphorie finale)... Du coup je consulte une diététicienne du sport traileuse et teste quelques petites choses pendant ma reconnaissance du mois de juillet, mais sans conclusion probante, faute de temps suffisant. Ce problème est donc ma préoccupation et mon inquiétude principale à l'approche de la course en raison du copieux menu de 144km et 11000m de dénivelé positif qui ne pardonnera pas en cas de défaillance à ce niveau...

Hélas le physique ne semble pas vraiment au top non plus pour me rassurer pendant l'été: j'ai chopé une tendinite du releveur du pied gauche à la fin de ma reconnaissance du parcours qui m'oblige à un arrêt complet pendant près de 2 semaines fin juillet. Heureusement l'essentiel du travail foncier a déjà été fait. A la reprise (tranquille pour l'affûtage d'avant course), les sensations sont très moyennes, jambes lourdes, fréquence cardiaque élevée, des symptômes que j'attribuerais à la fatigue si je n'avais été autant au repos sportif et en vacances à cette période... J'essaie de me rassurer en me disant que c'est ce vers quoi tend la préparation à un ultra: être endurant plutôt que rapide, sans grandes sensations mais in-arrêtable une fois lancé sur mon sentier ;) Je me sens un peu mieux sur ma dernière sortie footing et je m'accroche à l'espoir que l’affûtage fasse bien son effet !

L'avantage c'est que ces sensations moyennes vont me conforter sur le besoin d'une course en-deçà de mes capacités physiques théoriques" et donc en premier lieu d'un départ très prudent: la 1ere moitié de la course sera orientée "gestion de l'estomac" !! En particulier je dois veiller à ne pas trop faire monter la fréquence cardiaque (en fait mon cardio tombe en rade 5 jours avant la course, pas le temps de le remplacer...), ce qui devrait je l'espère épargner l'estomac en début de course. On ne regarde pas la place, d'autant que le plateau semble plus relevé que ce à quoi je m'attendais malgré la concurrence des gros ultras de l'UTMB et du Grand raid des Pyrénées ( l'effet UMNT sans doute). Et si j'évite les soucis digestifs, la place finale devrait quand même être bonne à l'arrivée. Dans cet état d'esprit, j'ai donc beaucoup préparé l'alimentation en course en privilégiant notamment les compotes malgré leur poids dans le sac à dos. Heureusement mon père pourra me faire l'assistance sur quelques ravitaillements et donc m'alléger un peu pour ces compotes en particulier. J'atteins quand même les 700g de bouffe dans le sac au max sans compter la boisson !

La météo est similaire aux 80km du Mont-Blanc avec grand soleil et chaleur ! Un autre défi pour la digestion. Mais au moins je pourrai à nouveau profiter des paysages fabuleux de Belledonne.

La plupart des photos du récit ont d'ailleurs été prises à ma reconnaissance de juillet avec beaucoup plus de neige aux cols qu'en cette fin août ! Merci aussi aux organisateurs pour les (superbes) photos de courses mises à disposition gratuitement sur le facebook de la course que j'ai ainsi pu reprendre pour le récit en plus de celles de Jean.

Paré pour le départ ?
Paré pour le départ ?
Paré pour le départ ?

Paré pour le départ ?

3h30 de sommeil seulement la veille de la course, après une semaine peu reposante, tant pis on fera avec. 6h, c'est l'heure du départ dans le parc de Vizille. Je me rends compte que je ne suis pas dans le bon état d'esprit. Je suis plus focalisé par ce que mon estomac va donner en course plutôt que sur le plaisir d'être là et de participer à l'aventure. Tout ça est évacué avec le départ de cette joyeuse bande. On est vite dans la première montée vers le plateau de l'Arselle que j'aborde tranquillou en laissant volontairement partir le paquet de devant. A défaut de ceinture pour prendre ma fréquence cardiaque, je prends régulièrement mon pouls à la main pour vérifier que je reste sous les 150 puls. Il fait encore frais, c'est bien agréable ! Quelques petites descentes permettent de dérouler, tout va bien, je me détends.

Col de Luitel et Plateau de l'Arselle
Col de Luitel et Plateau de l'Arselle

Col de Luitel et Plateau de l'Arselle

Juste avant le premier ravito, j'entend un "Benjamin !". Surprise, c'est Sylvain des Raid Life qui est là pour encourager un pote. Je retrouve Jean au ravito et je prends mon temps. Je suis quand même à 2 doigt d'y oublier ma montre ! On entame un long passage très alpin mais sublime avec lacs, pierres et ciel bleu jusqu'au Pleynet. Mais également très exigeant !

Lac Achard, Taillefer, Col dela Botte, Lacs Robert, balcon vers les Lacs David et le refuge de la Pra
Lac Achard, Taillefer, Col dela Botte, Lacs Robert, balcon vers les Lacs David et le refuge de la Pra
Lac Achard, Taillefer, Col dela Botte, Lacs Robert, balcon vers les Lacs David et le refuge de la Pra
Lac Achard, Taillefer, Col dela Botte, Lacs Robert, balcon vers les Lacs David et le refuge de la Pra
Lac Achard, Taillefer, Col dela Botte, Lacs Robert, balcon vers les Lacs David et le refuge de la Pra
Lac Achard, Taillefer, Col dela Botte, Lacs Robert, balcon vers les Lacs David et le refuge de la Pra

Lac Achard, Taillefer, Col dela Botte, Lacs Robert, balcon vers les Lacs David et le refuge de la Pra

La traversée vers le refuge de la Pra se passe parfaitement bien, toujours en contrôle. Je profite de chaque ruisseau pour me rafraichir les bras, les jambes et la tête avec une éponge. Globalement je n'ai jamais eu le sentiment d'être accablé par la chaleur. Au refuge, je prends à nouveau le temps de m'asseoir, voire de m'allonger et de manger un peu sans trop.

Passage aux lacs Robert et près du lac David, en route vers le refuge de la Pra
Passage aux lacs Robert et près du lac David, en route vers le refuge de la Pra

Passage aux lacs Robert et près du lac David, en route vers le refuge de la Pra

Puis c'est la montée vers la Croix de Belledonne. La partie finale est quasiment entièrement déneigée, ce qui change pas mal la perception des lieux ! Dur avec l'altitude mais j'ai toujours le sentiment de gérer tranquillement mon effort. Descente cool et fluide même si les genoux tirent un peu dans le passage très raide et glissant qui suit le col de Freydane.

Lacs Doménon, Croix de Belledonne (sous la neige), passage au col de Freydane, Lac Blanc et traversée vers le refuge Jean Collet
Lacs Doménon, Croix de Belledonne (sous la neige), passage au col de Freydane, Lac Blanc et traversée vers le refuge Jean Collet
Lacs Doménon, Croix de Belledonne (sous la neige), passage au col de Freydane, Lac Blanc et traversée vers le refuge Jean Collet
Lacs Doménon, Croix de Belledonne (sous la neige), passage au col de Freydane, Lac Blanc et traversée vers le refuge Jean Collet
Lacs Doménon, Croix de Belledonne (sous la neige), passage au col de Freydane, Lac Blanc et traversée vers le refuge Jean Collet
Lacs Doménon, Croix de Belledonne (sous la neige), passage au col de Freydane, Lac Blanc et traversée vers le refuge Jean Collet
Lacs Doménon, Croix de Belledonne (sous la neige), passage au col de Freydane, Lac Blanc et traversée vers le refuge Jean Collet
Lacs Doménon, Croix de Belledonne (sous la neige), passage au col de Freydane, Lac Blanc et traversée vers le refuge Jean Collet
Lacs Doménon, Croix de Belledonne (sous la neige), passage au col de Freydane, Lac Blanc et traversée vers le refuge Jean Collet
Lacs Doménon, Croix de Belledonne (sous la neige), passage au col de Freydane, Lac Blanc et traversée vers le refuge Jean Collet
Lacs Doménon, Croix de Belledonne (sous la neige), passage au col de Freydane, Lac Blanc et traversée vers le refuge Jean Collet
Lacs Doménon, Croix de Belledonne (sous la neige), passage au col de Freydane, Lac Blanc et traversée vers le refuge Jean Collet

Lacs Doménon, Croix de Belledonne (sous la neige), passage au col de Freydane, Lac Blanc et traversée vers le refuge Jean Collet

Au refuge Jean Collet, je m'allonge dans l'herbe parmi les personnes assez nombreuses installées sur place et déguste mon ravitaillement à nouveau sans précipitation, y restant un bon quart d'heure. L'organisme montre les premiers signes de fatigue en montant vers le col de la Mine de fer, que j'effectue à qqs encablures d'un traileur, Serge, accompagné sur la montée par 2 amis qui tiennent un bon rythme l'ai de rien les bougres ! Je le rejoins dans la petite descente avant la remontée vers la Brêche Fendue et nous papotons jusqu'au Habert d'Aiguebelle. Ce passage est très technique, pas de chemin ou presque, essentiellement un cheminement de pierres en pierres. Il faut être patient, ça n'avance pas bien vite et 2 petites remontées ponctuent la descente. Mais ce terrain me plaît beaucoup !

Montée vers le col dela Mine de Fer, col de la Brêche Fendue, "chemin" pierrier
Montée vers le col dela Mine de Fer, col de la Brêche Fendue, "chemin" pierrier
Montée vers le col dela Mine de Fer, col de la Brêche Fendue, "chemin" pierrier
Montée vers le col dela Mine de Fer, col de la Brêche Fendue, "chemin" pierrier
Montée vers le col dela Mine de Fer, col de la Brêche Fendue, "chemin" pierrier

Montée vers le col dela Mine de Fer, col de la Brêche Fendue, "chemin" pierrier

Arrivé au Habert d'Aiguebelle, je retrouve à nouveau Jean. Je m'allonge mais je me rends compte que l'estomac montre des signes de faiblesse. Pas très envie de manger... Un peu d'écoeurement... J'embarque surtout des compotes pour la suite et évite de trop boire. A nouveau une bonne quinzaine de minutes de pause pour laisser l'estomac se reposer aussi. je dois laisser Serge partir devant.

Arrivée et pause au Habert d'Aiguebelle
Arrivée et pause au Habert d'Aiguebelle
Arrivée et pause au Habert d'Aiguebelle

Arrivée et pause au Habert d'Aiguebelle

La montée vers le col de l'Aigleton est difficile. j'ai de bien mauvaises sensations physiques et la fin du col, que je ne connaissais pas, est un calvaire, extrêmement raide ! Et il s'enchaine avec le col de la Vache, autre pierrier fameux, en côte celui-là. Je me traine péniblement en haut me faisant doubler par 2 traileurs, Arthur et Renaud, mais c'est dur pour tout le monde, même le premier, m'assure le signaleur présent au sommet. Sur la montée j'arrive à avaler 2 compotes mais l'écoeurement est toujours bien présent.

Montée (raide) au col de l'Aigleton, Col de la Vache et vallon des 7 Laux
Montée (raide) au col de l'Aigleton, Col de la Vache et vallon des 7 Laux
Montée (raide) au col de l'Aigleton, Col de la Vache et vallon des 7 Laux
Montée (raide) au col de l'Aigleton, Col de la Vache et vallon des 7 Laux
Montée (raide) au col de l'Aigleton, Col de la Vache et vallon des 7 Laux
Montée (raide) au col de l'Aigleton, Col de la Vache et vallon des 7 Laux

Montée (raide) au col de l'Aigleton, Col de la Vache et vallon des 7 Laux

Je gère en douceur la descente pour ne pas traumatiser davantage l'estomac. Il faut dire que le début est à nouveau bien technique donc il est difficile d'aller vite à nouveau. Le long des lacs du superbe vallon des 7 Laux j'ai pourtant la surprise de rejoindre Arthur et Renaud et de dépasser un traileur décidé à abandonner au Pleynet que j'essaye d'encourager. Les sensations s'améliorent au fur et à mesure de la descente finale et de la traversée vers le Pleynet, j'ai l'impression que ça va mieux et je prends les devants sur la fin de la descente plus roulante.

Arrivée au Pleynet, on essaie de faire bonne figure mais...
Arrivée au Pleynet, on essaie de faire bonne figure mais...

Arrivée au Pleynet, on essaie de faire bonne figure mais...

Mais je déchante très vite à l'arrivée au Pleynet où la nausée me reprend de plus belle. Peut-être un contre-coup de cette fin de descente où j'ai moins contrôlé... Je suis à 2 doigts de vomir et je ne peux rien avaler. Je m'allonge sur un banc mais ça ne passe pas. Je passe m'allonger dans la voiture de Jean mais pareil. La nuit tombe et l'envie s'envole très brutalement alors que je n'envisageais pourtant absolument pas d'abandonner au Pleynet jusque là. Je sais ce qui m'attend à ce stade du mal au ventre, plusieurs heures de galère à essayer de faire passer le mal au ventre, un vomito en cours en montée au milieu de la pampa... J'ai l'impression en plus d'être dans les choux par rapport à ce que je voulais faire sur cette course. Bref, le mental s'incline face à l'estomac ! :-(

C'est donc l'abandon, décevant quand il s'agit de l'objectif de l'année. Mais je n'étais pas prêt à aller au bout à tout prix. Je m'attendais peut-être un peu trop à cet échec depuis fin juin... Il sera dur de se remotiver pour un ultra tant que je ne saurai pas gérer mon estomac. Mais bon il y a déjà de quoi s'amuser en courant moins de 10 heures ;-)

La suite du parcours en images malgré tout (photos de mi juillet en reco toujours), parce qu'il le vaut bien malgré mon abandon:

Grande Valloire, Lac du Léat, montée vers le refuge de l'Oule, refuge de la Pierre du Carre, Super Collet et les crêtes, vallon des Férices, col de l'Arpingon, Val Pelouse, Col de la Perrière, Crêtes d'Arbarétan, Grand Chat, montée vers le fort de Montgibert et arrivée vers AIguebelle
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22 août 2016 1 22 /08 /août /2016 19:49

Mieux vaut tard que jamais, petit retour sur mon 2ème et dernier trail de préparation fin juin, en vue de l’Echappée Belle qui arrive. Je monte en puissance avec le 80km du Mont-Blanc après le trail de la Sainte Victoire, encore une course qui me faisait de l’œil depuis quelques temps par son parcours sauvage, technique et rude en terme de dénivelée (6000m pour 80km !). Un terrain idéal pour préparer l’Echappée Belle il m’a semblé ! Evidemment comme d’habitude quand je prends un dossard, la course est un vrai objectif en tant que telle et sera courue au maximum de mes possibilités du moment.

Côté préparation, j’ai « bénéficié » d’un repos supplémentaire non prévu dû à une cheville bloquée et douloureuse (ainsi que le tendon d’achille du coin) suite à une course d’orientation 2 semaines plus tôt. La fraicheur physique est donc là mais il va falloir gérer la cheville dans les descentes en particulier.

J’abandonne femme et enfant jeudi pour me rendre à Chamonix et récupérer le dossard jeudi soir. Premier challenge : rallier Chamonix en train : 2 correspondances donc 3 trains, tous les 3 en retard ! Au moins je n’ai pas loupé de correspondance, youhou ! Mais ça n’enlève rien au plaisir de redécouvrir ces pics blancs majestueux.

Comment j'ai laissé ma trace sur le 80km du Mont-Blanc
Comment j'ai laissé ma trace sur le 80km du Mont-Blanc

Retrait du dossard dans la foulée et 3h de dodo pour un départ à 4h du matin. Je retrouve Etienne, alias Zorglub74 sur Kikourou pour papoter un peu. On a le même objectif de 13h de course pour aller au bout, d’après nos temps de passage, il part devant et je le rejoins sur la ligne d’arrivée ;) Cette configuration de départ sur la place de l’Amitié, nuit mise à part, rappelle forcément l’UTMB. Je me sens calme et serein, tout va bien, content d’être là !

Comment j'ai laissé ma trace sur le 80km du Mont-Blanc
Comment j'ai laissé ma trace sur le 80km du Mont-Blanc
Comment j'ai laissé ma trace sur le 80km du Mont-Blanc

On s’élance pour la longue montée au Brévent. Je laisse volontairement partir un peu pour rester à un rythme assez cool dans la montée. Assez vite on trouve les compagnons de route qui semblent aller à la bonne allure et surtout on peut profiter du lever du jour sur le Mont-Blanc, c’est absolument somptueux, d’où les nombreux films (qui ne rendent pas justice au panorama hélas ;) ) ! Je rejoins le somment en 1h45 dans une partie finale traversant de nombreux névés. Mais ce n’est rien en comparaison de la descente : on prend carrément la piste bleue du Brévent qui est parfaitement skiable presque jusqu’à Planpraz ! C’est l’éclate face au Mont-Blanc J

1er ravito à Planpraz puis on poursuit sur une piste cette fois non enneigée et c’est beaucoup moins sympa. Une fois n’est pas coutume je me fais dépasser en descente car je veux préserver mes cuisses pour la suite et aussi pour ne pas trop solliciter mon estomac après le ravito car je sais qu’il a très fortement tendance à le jouer des tours au-delà de 10h de course. Assez vite, on poursuit sur un sentier agréable en balcon vers la Flégère puis une petite remontée vers la Tête aux Vents avec toujours ce panorama dont la perspective évolue à mesure que l’on chemin sous es Aiguilles Rouges. J’ai la banane, ces premières heures sont magiques et je me sens hyper bien, frais, le pied quoi !

Comment j'ai laissé ma trace sur le 80km du Mont-Blanc
Comment j'ai laissé ma trace sur le 80km du Mont-Blanc
Comment j'ai laissé ma trace sur le 80km du Mont-Blanc

Je gère toujours dans la descente vers le col des Montets mais comme le terrain est technique je gagne quand même quelques places sur le haut. 2ème ravito au Buet où les bénévoles me remplissent gentiment mes 3 flasques : on attaque la plus longue section sans ravito et maintenant il va commencer à faire chaud ! Dans la montée je fais la connaissance de Clément avec qui je fais le yo-yo depuis le Brévent. Du coup la montée vers les chalets de Loriaz passe très vite, je suis surpris de les avoir atteint si rapidement. Je le distance un peu dans la descente et me retrouve seul pour attaquer la montée vers le barrage d’Emosson. Pour le coup je commence la montée un peu trop fort et dois temporiser un peu sur la fin. Il fait assez chaud et les nombreux ruisseaux sont les bienvenus pour mouiller la casquette.

La traversée du barrage et le vide (le lac est peu rempli) est impressionnant. Je suis pile dans mes temps prévu pour 13h, voire même un peu en avance, c’est parfait. Le début de la redescente est très raide et technique par endroit mais les cuisses répondent toujours très bien. Etonnamment il fait assez frais au Chatelard au fond de la vallée très encaissée et que le soleil ne semble pas encore avoir pu réchauffer. Malgré tout la fatigue commence à se faire sentir dans la longue montée qui suit vers Catogne et le col des Posettes. Je suis seul tout le long, gardant juste un point de mire de temps en temps sur 2 coureurs qui ont 3 et 5 minutes d’avance et semblent monter à la même vitesse que moi. Derrière je ne vois personne…

Je me rends compte que je n’ai pas assez rechargé en eau au précédent ravito et je me rationne un peu sur la fin de la montée et dans la descente vers le Tour. Toujours seul, je poursuis pour une longue section de « plaine » en fond de vallée qui est tout de même agrémentée de quelques petites remontées dans un profil globalement descendant. Il fait chaud mais là aussi je m’attendais à pire. Je sens la fatigue mais j’ai quand même l’impression de bien avancer. Du coup ça me fait un coup au moral quand un coureur me rattrape puis me dépose après quelques mots avec une foulée impressionnante de facilité ! Il s’agit en fait du kikou breton ub!k qui a visiblement géré prudemment son début de course. Ce qui me rassure en arrivant au ravito c’est que je suis toujours dans les temps de passage prévus et que j’y retrouve certes ub !k qui repart vite mais aussi mes 2 prédécesseurs de la montée de Catogne qui ne semblent pas au mieux et que je dépasse à la sortie du ravito.

Hélas je déchante très vite dans la dernière montée vers le Montenvers où je m’imaginais galvanisé par une arrivée proche et qui va se transformer en grosse galère. Je n’ai plus d’énergie et mon estomac m’inquiète et me fait craindre la rechute déjà tellement de fois connues sur mes ultras. Je n’avance plus du tout sur la fin de la montée, je n’arrive pas à semer des randonneurs qui semblent grimper tranquille… L’un des coureurs me rattrape au niveau du ravito et le 2ème arrive vite. J’essaie de manger quelquechose mais ça ne passe pas, la sanction tombe : estomac bloqué, gerbi dans l’herbe… Au moins la nausée est passée (temporairement). Au point où j’en suis, inutile de traîner là, il faut continuer à avancer. Mais sans énergie, je dois me contenter de marcher. J’annonce la mauvaise nouvelle et que je termine en mode balade à mes super supporters par SMS qui m’avaient encouragé toute la journée et me voyaient déjà faire une super descente finale.

A mon rythme, le passage en balcon jusqu’aux Blaitières me parait infiniment long, ça n’avance pas et je n’ai plus la tête à profiter du cadre. Quelques coureurs me dépassent bien sûr dont Clément. J’essaie de boire un peu… Enfin la descente ! Là au moins je subis un peu moins mon état grâce à la gravité et mes cuisses encore en bon état, même s’il ne m’est guère possible de courir. Mais bon j’avance quand même car un nouveau coureur qui revenait semble avoir bien du mal à me dépasser, jusqu’à ce qu’un nouveau gerbi m’oblige à m’arrêter à nouveau sur le bord du chemin. Je regarde sans cesse l’altitude pendant la descente, c’est long… mais Chamonix arrive enfin. Plus qu’un kilomètre à travers la ville pour franchir la ligne. Et là je suis obligé de faire l’effort de trottiner face aux incroyables encouragements que je reçois tout le long de ce kilomètre. Extraordinaire, ça valait le coup d’aller jusque-là !

J’en termine en un peu plus de 14h, 29ème, forcément un peu frustré de ce final alors que ma course se passait tellement bien jusque-là avec d’excellentes sensations. Un peu blasé aussi par ces problèmes d’estomac dont je ne vois plus trop comment me débarrasser alors que se profile l’Echappée Belle… Du coup je ne profite pas de l’après-course et ne verrai personne, directement dirigé vers le poste de secours pour 2 perfusions vu que l’estomac persiste et signe qu’il ne voir personne. Mais je retiendrai quand même les premières heures extraordinaires, ces paysages magiques, les bénévoles sur la course toujours prêts à aider aussi bien quand ça va bien que quand ça va mal et ces applaudissements à l’arrivée ! Et bien sûr une nouvelle page pour mon guide du meilleur poste de secours des trails en France ;-) Bon je vous rassure sur ce point, jusqu’à présent j’ai toujours été bien accueilli. Ce coup-ci j’ai même été raccompagné en voiture à mon hôtel une fois l’estomac à peu près remis à l’endroit. Classe, non ?!

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18 avril 2016 1 18 /04 /avril /2016 22:17

Le trail de la Sainte Victoire est mon trail de préparation par excellence. Préparation car je le programme pour la 3ème fois en vue d’un ultra, l’Echappée Belle cette année après la Diag et l’UTMB. Si tôt dans la saison, peu de trails présente à ma connaissance un profil aussi montagnard et technique. En plus il est absolument magnifique et permet aux accompagnateurs qui s’aventurent sur les sentiers de voir plusieurs fois les coureurs ! C’est tout ça que je viens chercher ici, en plus de la visite à la frangine bien sûr !

Je dis « préparation » mais ce trail reste un objectif à part entière. Cette année j’ai commencé à bosser les côtes plus tôt que les précédentes fois, dès fin 2015, avant même l’incontournable Raid 28 de janvier. Et depuis février, j’enchaine des grosses semaines avec plus de vitesse, d’intensité et de dénivelé (mais aussi plus de gastros, rhumes, crèves et autre plaisirs rapportés de la crèche ou de la fatigue accumulée) et je suis assez curieux de voir si cela m’aura plutôt permis de progresser ou au contraire cramé. Le but est d’ajuster le tir pour la suite de l’entrainement au printemps et à l’été. Les courses d’orientation du mois de mars m’ont plutôt montré que j’étais rapide mais dans la durée ça reste à prouver. Cela ne va pas être évident mais l’objectif serait de faire mieux que ma 6ème place ex aequo de 2013 (bref faire un top 5 !) où j’avais la grosse patate et sans doute plus de fraîcheur.

Pour une fois ce n’est pas un grand soleil qui est annoncé mais de la pluie à partir de la fin de matinée et du vent, ce qui fait que l’organisation enclenchera peut-être un parcours de repli après le ravitaillement de Puyloubier selon la météo pour éviter une 2ème remontée sur les crêtes qui seront peut-être très glissantes, ventées et dans le brouillard. Quand on connait les hautes falaises qui longent ces crêtes et l’état potentiel des coureurs à ce moment de la course, on peut comprendre le risque assez facilement !! Et vu le cadeau offert aux participants, c'est vrai que ça risque de tituber sur les crêtes ;)

Sainte Victoire, tome 3 !

7h, c’est le départ ! Il fait encore bien sombre sur les premières minutes qui nous emmènent déjà, après un bref tour du pâté de maison, sur des singles qui feront des bouchons derrière visiblement. C’était annoncé au départ qu’il valait mieux se placer sur ces premiers mètres si on voulait faire la course devant. Je suis proche de la tête de course en ce qui me concerne entre Hervé Giraud Sauveur juste devant et Thomas Saint Girons juste derrière, qui sont je pense 2 bons répères pour le rythme de début de course en tant que sages vétérans expérimentés et un peu (à beaucoup) plus costauds que moi. En toute logique je suis donc parti un peu fort d’autant que le cœur est déjà très haut, proche des 170 puls (pour une fois j’ai pris le cardio en course). Forcément ça m’inquiète un peu pour la suite si je compare à mes niveaux d’entrainement mais je me fie à mes sensations et ne relâche pas trop pour autant…

Je suis autour de la 20ème place après les premières minutes de course. Dès les premières pentes d’approche du Cengle (le hors d’œuvre avant la Sainte Victoire proprement dite), Hervé GS s’éloigne rapidement, il finira 2ème ! Thomas SG lui me rejoint avant la descente vers le point d’eau de St Antonin que nous rejoignons ensemble. Je comptais y manger un petit bout mais j’avais zappé que ce n’était q’n point d’eau à ce 1er passage ? Je me contente donc d’un petit verre d’eau gazeuse et ça repart avec les premières pentes sévères. Je garde à vue un groupe de 5-6 coureurs une trentaine de secondes devant moi dont Thomas SG et le cardio est toujours aussi haut !

Après une courte redescente sur le refuge Cézanne, on repart vers le Pas du Berger avec une montée très raide avec quelques passages avec chaîne et où il faut mettre les mains, une des caractéristiques de cette course. Je me sens de mieux en mieux dans cette montée où o peut profiter des premiers paysages malgré la couverture nuageuse et je gagne même quelques places au point de recoller avec Thomas sur le sommet. Je me rappelle bien de la descente suivante, après quelques lacets caillouteux, on rejoint une piste bitumée très raide propice à se flinguer les cuisses vite fait bien fait. J’essaie d’être le plus doux possible pour mes tendres cuissots mais malgré tout je les sens bien contractés en bas sur la portion plutôt plate et courante qui nous amène au ravito e Vauvenargues. Je suis toujours juste derrière Thomas Saint Girons mais ce sera la dernière car mon arrêt est bien plus long que pour la plupart des coureurs (ils ne boivent jamais ou quoi ?! ;) ) le temps de faire le plein de mes 2 soft flasks, de manger un brin avec un bon verre d’eau gazeuse. 2 minutes d’arrêt environ mais je me suis très mal organisé !

On entame la montée des Plaideurs qui nous ramènera au sommet du Pic des Mouches à 1011m d’altitude. Je rejoins et dépasse un petit groupe de coureurs qui m’avait passé au ravito puis continue tout seul un bon moment. Le cardio reste proche des 170 puls, de toute façon je ne vais ralentir maintenant c’était à la 1ère montée qu’il fallait le faire ;). Je rejoins 2 coureurs quand on s’engage sur les crêtes. On y trouve 2 bénévoles en plein courant d’air, il va en falloir du courage pour rester là plusieurs heures ! J’ai mis les manchettes et un buff dans le cou parce que malgré une température clémente, ce vent refroidit bien comme il faut ! Heureusement on est protégés par endroits. Je dépasse mes 2 coureurs puis un 3ème dans ce secteur bien technique qui me convient parfaitement avant de rejoindre le pic des Mouches dans la brume et toujours le vent.

Nouvelle grosse descente ludique à faire d’abord du slalom géant dans les arbustes puis plus technique et plus raide (et donc plus dure pour les cuisses) pour rejoindre Puyloubier et son ravitaillement où on m’annonce 10ème, cool. A nouveau grosse galère à remplir les flasques d’autant que je veux mettre ma poudre énergétique dedans avant. Pff, sur la MaxiRace l’an dernier ça avait été à peu près mais là sur une course aussi speed et malgré l’aide des bénévoles adorables, c’est casse-c… Même menu qu’au précédent ravito et un peu plus de 2 minutes d’arrêt. Mais je ne perds pas de place ce coup-ci. On nous annonce que le parcours de repli a été « activé », on passera donc au refuge Baudino plutôt qu’au col de St Ser sur les crêtes. J’oublie de demander l’impact sur le kilométrage mais comme je me doute que ce sera plus court, je ne remplis que 2 de mes 3 softflasks, c’est toujours ça de gagné ;)

Suit l’habituelle section plus roulante avec un peu de route pour sortir du village puis un chemin en bordure des vignes. J’ai l’impression de bien avancer mais ça revient derrière : Yann (un coureur dont j’ai plusieurs fois consulté le blog) qui se rapproche à quelques secondes avant la remontée vers le refuge Baudino, ce qui met un peu de pression si je veux rester dans le top 10 ! Pour me réconforter, j’ai aussi en visuel un coureur devant, Laurent, que j’avais vu au précédent ravito. Finalement je fais la jonction dans une petite descente sans que Yann nous rejoigne et je me fais violence dans la montée raide qui suit pour rester au contact, à quelques mètres derrière. Je suis au taquet et toujours autour des 170 puls, l’envie de rester dans le top 10 me pousse aux fesses !

Dans la descente, je suis plus à l’aise techniquement et je passe devant. C’est la dernière descente technique donc je sais que je peux y gagner du temps donc là on ne gère plus. Oui mais la descente est entrecoupée de quelques petites côtes où je sens mes cuisses proches des crampes… Et dire qu’il restera encore 10 bornes une fois en bas au ravito… Faut rester motivé !! Ce qui aide c’est que j’ai un nouveau coureur en point de mire. Au ravito de St Antonin, je prends le temps de manger une compote et de boire un verre de coca pour éviter l’hypoglycémie du dernier kilomètre que j’avais connue en 2013. Je n’ai presque plus d’eau mais on fera sans, il reste une heure de course à tout casser.

On repart avec un long faux plat montant. Je sens des pointes douloureuses qui brûlent les quadris. J’essaie de m’étirer mais ça me déclenche des crampes dans les ischyos ! C’est officiel, les cuisses sont mortes ! Je peux maintenir un petit trot mais pas moyen d’accélérer. Je commence à imaginer tous les coureurs dépassés revenir sur moi tandis que mon point de mire devant s’éloigne progressivement… mais ça ne dure que jusqu’au sommet ! En effet dans la descente et sur le plat je n’ai plus ce problème aux quadris et je me rapproche à nouveau de mon prédécesseur, Romain, que je dépasse même alors qu’il manque une bifurcation du fléchage (je l’ai appelé tout de suite quand même, hein, j’avais connu cette mésaventure en 2013 aussi sur la fin).

Cette très agréable surprise de tenir le choc en descente me redonne des ailes pour la descente du Cengle et je rejoins encore un nouveau coureur, Stéphane, juste avant le passage sous la route et les 2-3 derniers kilomètres. Incroyable cette fin de course décidément ! La petite dernière montée m’inquiète mais j’arrive à gérer la douleur dans les cuisses en marchant quelques mètres de temps en temps. Je ne me retourne pas pour voir si Stéphane est toujours avec moi ou pas, de toute façon ce coup-ci je veux finir à bloc en ayant tout donné et sans hypo j’espère ;) Dernière petite descente, on rejoint le village parmi les coureurs du parcours Cézanne, qu’on a retrouvés depuis quelques temps mais qui se font plus nombreux par ici, et la ligne d’arrivée arrive très vite pour mon plus grand bonheur !

7ème place en 5h40 pour 52.6km et 3000m de D+ au GPS. Plus court mais tout aussi costaud au niveau du dénivelé avec ce parcours de repli ! Je pense que je ne pouvais pas donner plus aujourd’hui, je ne me suis jamais économisé (sauf contraint par mes cuisses cramées dans les toutes dernières petites montées) et j’ai tenu un rythme plus élevé que ce dont je pensais être capable, que demander de plus ? Le top 5 ne m’était pas accessible vu les forces en présence mais je considère l’objectif de faire mieux qu’en 2013 rempli parce qu’après analyse de mes temps sur le parcours, j’ai été plus rapide qu’en 2013 sur les assez nombreuses sections communes ;). Ça conforte sur la pertinence de ma préparation jusqu’ à maintenant. Maintenant il va falloir basculer sur les formats plus longs (je vais enfin pouvoir faire descendre le rythme cardiaque ;) ) avec les 80km du Mont Blanc et l’Echappée Belle avec plus de réussite que ces dernières années. Y a plus qu’à !

Sainte Victoire, tome 3 !
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25 juin 2015 4 25 /06 /juin /2015 22:39

C'était l'objectif trail de la saison: la Maxi-Race, le tour du lac d'Annecy par les crêtes: 85km et 5000m de dénivelé positif. Pour s'étalonner face au gratin mondial, le parcours servait également de support aux championnats du monde de trail. Je me suis fixé un objectif de 11h sur la base du classement de l'année précédente. Comme pour l'Obivwak l'an dernier, Sandrine et Seb pouvait m'accueillir à 10 minutes à pied de la ligne de départ, idéal comme camp de base ! Merci ! Quant au cadre, c'est juste... aussi beau que d'habitude ! Avec une vue sur tout le parcours à peu près, il suffit de faire le tour du lac du regard: le Semnoz, Doussard, le pied de la Tournette, le Mont Baron/Veyrier.

Maxi-Race 2015, un grand tour de lac
Maxi-Race 2015, un grand tour de lac
Maxi-Race 2015, un grand tour de lac

Réveil à 3h30, à l'heure où partait le championnat du monde. Dehors il fait bon et beau, conditions parfaites. J'ai la chance d'avoir accès au sas élite ce qui me permet d'arriver la bouche en cœur quelques minutes avant le départ pour me mettre tout devant la meute (2000 traileurs au départ), un avantage non négligeable vu l'augmentation du nombre de partants et l'étroitesse du début du sentier vers le Semnoz. Du coup je me paye le luxe d'un départ rapide sur le plat à 15km/h sur les 2 premiers kilomètres dans les 10 premiers. Je lève le pied dès les premières pentes. Ne pas courir quand la pente se fait trop raide, laisser les coureurs me dépasser, ne pas m'enflammer ! ça tourne en boucle dans ma tête dans toute cette longue montée en forêt, ponctuée de replats et de relances où les jambes semblent bien tourner. Le jour se lève doucement alors que ma position finit par se stabiliser.

Maxi-Race 2015, un grand tour de lac

Surprise sur la fin de la montée où l'on rattrape les premiers concurrents/concurrents sud-coréens ! Ils ne sont pas arrivés !! Enfin je rejoins le sommet du Semnoz, le crêt de Chatillon, en un peu moins de 2h. Le verdict: 10 minutes d'avance sur le plan de course. Gloups, trop rapide alors ? Le ravito est juste après: une soupe, un bout de banane et de pomme et je remplis une softflask de produit énergétique. Je e suis préparé plein de recharges en petits sachets pour toute la course mais c'est un peu galère à verser dans la flask avec son ouverture étroite: j'en fous partout, ça colle, c'est la vie...

Maxi-Race 2015, un grand tour de lac
Maxi-Race 2015, un grand tour de lac

J’attaque la première descente vers St-Eustache. Sans forcer mais je gagne vite quelques places en entrant dans la forêt sur une partie bien glissante. Mes chaussures adhèrent mal, c’est du dérapage contrôlé (plus ou moins) ! Si bien que malgré tout je sens que les cuisses ont bien travaillé sur un petit replat qui suit. Mince, toujours trop vite comme à la montée ?! J’arrive au point d’eau de St Eustache où on m’annonce dans les 30 premiers avec un petit quart d’heure d’avance sur mon plan au sein d’un petit groupe de 4. Dès que ça remonte je décroche un peu. Les sensations ne sont pas top sur cette ascension assez raide et bien glissante (surtout un passage ultra boueux à mi pente). Pas mal de coureurs me rattrapent tandis que nous dépassons toujours quelques coureurs et coureuses des championnats du monde. En haut du col de la Cochette, mon temps de passage me rassure puisque j’ai fait l’ascension à la vitesse prévue. C’est donc les autres qui vont vite, pas moi qui me traine ;)

Maxi-Race 2015, un grand tour de lac

Nouvelle descente bien raide sur une crête un peu dans la brume vers un nouveau point d’eau et donc à nouveau quelques places gagnées, toujours sans trop attaquer pour autant. La suite est un longue traversée sur une crête vallonnée en forêt pour rejoindre la descente à nouveau glissante, vers Doussard. En bas, on ressent pour la première fois la chaleur et le soleil sur les 2 ou 3 kilomètres pour rejoindre le gymnase accueillant le 2ème ravitaillement de la course où j’ai toujours une vingtaine de minutes d’avance sur mon plan de marche. Avec en approche une vue sur l'ascension prochaine vers le col de la Forclaz.

Maxi-Race 2015, un grand tour de lac

Je me ravitaille bien : soupe de vermicelles, fromage, banane, pomme. Je fais el plein d’eau, toujours en galérant avec mon produit énergétique que je verse à moitié à côté. 6 minutes d’arrêt. La montée qui suit devrait aider à digérer tout ça. Elle est relativement régulière, à l’ombre, et j’arrive à trouver un rythme efficace qui me permet de rattraper pour la première fois quelques coureurs qui semblent en difficulté. Un seul coureur me rattrape juste avant le sommet, c’est plutôt très bon signe pour moi, les sensations sont bien meilleures qu’au col de la Cochette. Après une courte descente, nouveau point d’eau pour la 2ème partie de la montée. Cette fois on est en prairie et il fait plus chaud (mais tout est relatif, la température doit être à 15°/20° grand max). Au moins ça me permet de justifier d’avoir emporté les lunettes de soleil que je sors pour l’occasion, ainsi que la casquette. Ça commence à être dur et ça devient pire après le court répit en descente suivant le chalet de l’Aups. On remonte sur une épaule herbeuse puis rocheuse très raide où paissent quelques chèvres jusqu’au Pas de l’Aups. Sur cette find e montée très raide, je suis vraiment dans le dur. Les ascensions raides ne me conviennent visiblement plus aussi bien qu’avant ! ça me rappelle aussi pourquoi la Mitic en Andorre m’avait fait tellement souffrir. Heureusement la montée offre un des quelques jolis points de vue sur le lac qui ponctue le parcours.

Sous la Tournette vers les Chalets de l'Aups (plus trop de photos après, la transpiration fait trop de buée):

Maxi-Race 2015, un grand tour de lac

Gros soulagement une fois en haut ! Il me faut quand même quelques minutes sur le plateau qui suit pour récupérer avant d’attaquer la descente raide et parfois caillouteuse qui suit. Très exigeante pour les cuisses, elle me permet de doubler un bon wagon de coureurs de la Maxi-Race et des championnats du monde dont une française qui s’est visiblement fait une entorse à la cheville. Nouveau point d’eau et nouvelle section à relances entre plat et courtes remontées, avant de redescendre sur le dernier ravitaillement de Menthon St Bernard. L’arrêt est rapide, juste de la banane et le plein d’eau car il risque de faire chaud sur cette dernière montée. La bonne nouvelle en tout cas, c’est que mes classiques soucis d’estomac sur ultra que je craignais voir apparaitre sur la fin de course ne sont pas au rendez-vous.

Petit loupé de suivi d’itinéraire au-dessus de Menthon mais je m’en rends compte après qqs dizaine de mètres en l’absence de balisage, jusqu’ici très régulier, ce qui m’évitera une remontée inutile, pfiou. Je fais un petite bout de montée avec le coureur qui m’avait dépassé dans l’ascension précédente puis que j’avais repris en descente. Tant que la pente n’est pas trop raide, nous restons ensemble. Mais lors d’un premier raidard, mes limites du moment dans les forts pourcentages m’obligent à le laisser partir devant. Je le garde quand même à vue sur presque toute cette montée forestière à flanc de montagne. Après un replat et un bref passage sur route au col des Contrebandiers, on attaque les dernières rampes vers le Mont Baron, sur une crête dégagée qui offre à nouveau un superbe point de vue ! Tiens, je rattrape un coureur puis mon compagnon de tout à l’heure qui subit un gros coup de fringale.

Enfin arrive la dernière descente que j’attendais depuis longtemps en me disant que j’allais attaquer à fond ! En fait la fatigue m’oblige à tempérer un poil, même si ça va vite. Je reprends d’ailleurs peu avant le bas de la descente un dernier coureur de la Maxi-Race avant de déboucher sur le bord du lac, la piste cyclable et enfin la plage d’Albigny où je franchis la ligne d’arrivée à une 13ème place qui me surprend très agréablement même si je savais avoir fait une certaine remontée. Le temps surtout me fait bien plaisir : 10h22 ! Près de 40 minutes d’avance sur un plan de marche qui me paraissait déjà ambitieux. En plus les français ont fait le doublé (en 2h de moins que moi pour Sylvain Court et 30minutes de moins pour Nathalie Mauclair, sympa de pouvoir comparer son temps à eux J ). Bref, c’est cool et je me précipite pour faire trempouille des jambes dans le lac (pas plus, c’est pas encore assez chaud !).

Dernières longueurs (photos prises la veille):

Maxi-Race 2015, un grand tour de lac
Maxi-Race 2015, un grand tour de lac
Maxi-Race 2015, un grand tour de lac
Maxi-Race 2015, un grand tour de lac

Hélas je n’ai pas le temps de savourer trop longtemps. Car mon estomac, si tranquille en course se rappelle à mon bon souvenir. Donc comme à l’arrivée de la Diagonale de Fous ou au Tour de l’Oisans et des Ecrins, je dois rejoindre la tente médicale gérée par l’assistance publique avec mes nausées. J’y passerai près de 4 heures ! L’estomac n’a visiblement rien absorbé depuis le dernier ravitaillement et il me faut finalement une perfusion d’eau salée et de glucose pour que les nausées ne me reprennent plus quand je me lève. Dommage, ça m’empêchera de rejoindre Sandrine et Seb dans leur chalet du plateau du Revard. Mais bon, ces désagréments ne m’empêcheront pas de garder un bon souvenir de ce week-end qui efface le raté andorran de l’an dernier et clôt le programme « ultra » de l’année. L’été, quant-à-lui sera consacré au début d’une aventure d’un nouveau genre pour moi, de l'endurance très longue durée qui va sans doute freiner un peu le nombre de courses l'an prochain...

Et pour finir, une photo de la perf du week-end :)

Maxi-Race 2015, un grand tour de lac
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20 juillet 2014 7 20 /07 /juillet /2014 22:37

Il en fallait un... Une préparation trop courte, pas assez de foncier, un trail extrèmement exigeant et la tête qui me lâche: et voilà un premier abandon en trail sur l'Andorra Ultra Trail Mitic.

Les conditions étaient pourtant favorable avec une météo très favorable, sans pluie et sans chaleur, idéales pour découvrir l'Andorre. Arrivé un jour avant le depart, j'ai un peu de temps pour me ballader autour d'Ordino et pour papoter dans le centre du village avec quelques coureurs de la Ronda des Cims, la plus longue course du week-end (170km - D+13000), tandis que je me "contente" de la Mitic, 112km, D+9000 environ: Olivier, rencontré dans le bus en provenance de Toulouse, Hans, orienteur provençal amateur de trail et raid'orientation et Emilie et Franck, bien sûr venus pour gagner la course après sa 3ème place l'an dernier.

Andorra Ultra Trail Mitic: 1er abandon...
Andorra Ultra Trail Mitic: 1er abandon...
Andorra Ultra Trail Mitic: 1er abandon...
Andorra Ultra Trail Mitic: 1er abandon...

Vendredi matin, vu que je suis réveillé très tôt, comme chaque matin de trail, je pars voir le départ de la Ronda del Cims qui passe un peu en contrebas de mon hôtel. Pas de souci pour voir et encourager EMilie. En revanche je n'arrive pas à repérer Olivier et Hans dans la troupe...

Andorra Ultra Trail Mitic: 1er abandon...

Le départ de la Mitic est donné le soir à 22h d'Ordino, après quelques longues heures d'attente oisive (heureusement qu'il y avait le tour de France à la télé à l'office du Tourisme)... Oriane et Marie-Jo arrivent un peu avant le depart, y a plus qu'à ! Je pars en manche courte avec des manchettes à mettre quand la température fléchira et un T-shirt manches longues plus chaud dans le sac. Finalement, avec peu de vent, le manche courte + manchettes avec la veste gore-tex en plus dans les fins d’ascension un peu exposées au vent suffiront pour passer la nuit sans avoir trop chaud ni trop froid.

Andorra Ultra Trail Mitic: 1er abandon...
Andorra Ultra Trail Mitic: 1er abandon...

A 22h donc, après un petit feu d'artifice et quelques séances de percus sympa, la troupe de 300 et quelques coureurs s'élance. Un petit bout de route puis de sentier nous emmène jusqu'à Llorts 5km plus loin et on attaque la première ascension en forêt un peu au-dessus d'un torrent en contrebas. Je prends un bon rythme qui me semble suffisamment cool pour le gros morceau qui m'attend. On sort de la forêt, illuminés par la pleine lune qui nous permet de distinguer le profil des sommets qui nous entourent. Les écarts sont déjà assez importants alors que j'attaque la 1ère descente puis une traverse vers le refuge de Pla d'Estany qui précède la montée vers le pic de la Comapedrosa, point culminant de l'Andorre.

Andorra Ultra Trail Mitic: 1er abandon...
Andorra Ultra Trail Mitic: 1er abandon...
Andorra Ultra Trail Mitic: 1er abandon...

Je fais un arrêt rapide, juste le temps de remplir le Kmelbag et de manger un peu de bananes et de bouillon. Suite à mes soucis digestifs sur de precedents ultras, je compte essentiellement m'alimenter avec ça. 3 minutes plus tard, on attaque la montée de la Comapedrosa. Un vague sentier herbeux glissants qui devient vite un grand pierrier. On atteint un col schisteux duquel on attaque l'arrête sommitale. J'ai l'impression d'avancer doucement mais l'altitude semble faire son effet et je suis bien essouflé. Je passe au sommet à une très bonne 9ème place. Le début de la descente est particulièrement raide et technique puis vite un peu plus tranquille avec passage sympa dans un névé. Je gagne encore une place un peu avant le ravito du refuge de la Comapedrosa.

Les sensation sont toujours bonnes vers la plutôt courte montée suivante vers la Portella de Sanfons. On descend ensuite à flanc sous les crêtes qui dominent la station de ski d'Arinsal. On alterne chemin (cette fois plus praticable) puis un bout de route pour rejoindre le ravito du col de la Botella. Hélas mon estomac commence à se faire sentir... Sur la section plutôt plate qui suit à flanc dans les sous-bois pour rejoindre les pistes de Pal et le col de Montaner, j'ai un peu de mal à relancer d'autant que je veux gérer l'estomac (hop, un primperan). Et la nouvelle ascension vers le Bony de la Pica, bien raide, est également dure pour les jambes. Je l'atteins tout de même tant bien que mal et attque la très technique descente vetrs Aixas. Raide et glissante dans la terre, avec quelques passages avec chaines sur le haut, c'est vraiment un gros morceau ! Par temps de pluie il doit être impossible de tenir debout dans certains endroits ! Je dépasse les derniers concurrents de la Ronda qui emprunte le meme chemin, ça me fait un peu de compagnie car je n'ai vu personne de la Mitic depuis le refuge de la Comapedrosa.

Après une courte remontée vers le col de Jovell, la fin de la descente vers la Margineda est toujours raide mais moins technique. Après un peu plus de 7h30 de course, je rejoins la base-vie et gère calmement les diverses operations prévues, notamment une assiette de salade de riz (les pâtes m'écoeurent un peu) et un changement de chaussettes et de chaussures. 23' d'arrêt et je repars alors qu'un concurrent de la Mitic arrive (a priori le premier après moi). Il y a de gros écarts.

Je repars avec une courte descente vers la rivière et une traversée sous la grosse route qui relie Andorre la Vieille et l'Espagne. Puis arrive le fameux pont de la Margineda.

Andorra Ultra Trail Mitic: 1er abandon...

Commence une longue galère. Le jour arrive mais avec les jambes lourdes. La montée suivant le pont est très longue. Le depart en forêt est bien raide, j'ai les yeux rivés sur ma montre pour savoir pour combien de temps il me reste avant le répit qui interviendra à partir de 1600m et d'un petit col. La suite est en terrain plus dégagé et je commence à apercevoir derrière moi mon poursuivant qui se rapproche car mon rythme n'est pas terrible. Après un nouveau col intermédiaire, nous poursuivons par un chemin à relances à flanc jusqu'au refuge de Prat Primer. Et enfin c'est le dernier raidard vers le col de Bou Mort à 2500m. 2h20 de montée, ça m'a paru interminable !! Je me suis d'ailleurs fait rattraper juste au sommet. Après une courte descente le refuge de Claror et son ravitaillement font du bien !

Andorra Ultra Trail Mitic: 1er abandon...
Andorra Ultra Trail Mitic: 1er abandon...
Andorra Ultra Trail Mitic: 1er abandon...
Andorra Ultra Trail Mitic: 1er abandon...
Andorra Ultra Trail Mitic: 1er abandon...
Andorra Ultra Trail Mitic: 1er abandon...

Je prends bien plus mon temps au ravito, j'en ai besoin ! Mais l'estomac n'est toujours pas au mieux et meme les bananes commencent à m'écoeurer à force de ne manger que ça... Je me force à repartir après un peu moins de 10 minutes, la route est encore longue, on a à peine dépasser la mi-course.

La partie qui suit est superbe avec notamment l'Estany de la Nou et le paysage devrait me remonter le moral mais je n'en profite pas vraiment, trop centré sur mon inconfort digestif et mes jambes dures qui ne me permettent guère de trottiner sur cette section à relances. On rejoint le refuge de Perafita où je bois un p'tit verre d'eau pour la route et on réattaque une montée pas trop raide pour une fois vers un petit col 250m plus haut.

Andorra Ultra Trail Mitic: 1er abandon...
Andorra Ultra Trail Mitic: 1er abandon...

Le chemin est toujours sporadique entre pelouse et rochers plantés un peu partout avec des arbres parsemés de manière plus ou moins dense. Il faut surtout suivre les fanions de balisage. Après cette descente agréable, on rejoint et traverse le Madriu pour une des rares montées pas trop raide de la course vers le refuge de l'Illa dans un premier temps. Le porblème comme ce n'est pas raide, c'est que ça monte longtemps... Et le paysage a beau être toujours aussi joli, il me tarde de voir déboucher le refuge. mais il faut d'abord sortir de la forêt et remonter un ou deux ressauts plus rocheux, le temps de perdre une nouvelle place. On arrive enfin au refuge mais e moral est toujours dans les chaussettes.

A nouveau une petite dizaine de minutes d'arrêt à manger ce que je peux, c'est-à-dire pas grand chose... Je repars pour la partie finale de l'ascension vers le col del Pessons, cette fois bien plus raide une fois longé l'Estany de l'Illa. Les quelques 200m de dénivelé finaux me paraissent durer une éternité. Je suis scotché dans la pente, les cuisses cramées. Une pause pour admirer les étangs derrière moi puis ceux qui se présentent dans la descente à venir.

Andorra Ultra Trail Mitic: 1er abandon...
Andorra Ultra Trail Mitic: 1er abandon...
Andorra Ultra Trail Mitic: 1er abandon...
Andorra Ultra Trail Mitic: 1er abandon...

Hélas cette descente bien technique et interminable va me faire basculer vers l'abandon. Plus d'énergie pour m'amuser sur mon terrain favori, c'est un signe... Trop de souffrance depuis la Margineda, je n'ai pas le courage de m'imposer à nouveau 8h de galère sans plaisir pour en finir, malgré un classement toujours bon vu les écarts gigantesques entre chaque coureur. Et toujours un nouvel étang qui succède au precedent. Malgré les encouragements et félicitations des randonneurs que l'on croise assez nombreux désormais, j'ai déjà renounce.

Parvenu en marchant au dernier étang, j'annonce au telephone que je compte abandoner. Malgré les encouragements d'Oriane, je sais que c'est irrévocable. Je suis là pour me faire plaisir et il y a trop longtemps qu'il n'y en a plus pour moi. Les moments durs en ultra sont normalement temporaires pour moi et l'énergie me revient en principe sur la fin mais je sens que cette fois ce ne sera pas le cas. La préparation spécifique était sans doute trop juste: pas assez de véritable sorties longues de plusieurs heures, seulement 2 mois de travail de côtes. Je craignais que la Mitic soit une trop gros morceau pour ces conditions et ça a été le cas. Un trail avec des montées si raides et exigeantes qu'on ne peut pas le prendre à la légère...

Je termine tranquillou la traversée sur les alpages du domaine skiable au-dessus de Grau Roig avec la descente finale sur Bordes d'Envalira et la délivrance annoncée. Tout le monde s'y met pour me remotiver, tandis que je mange un peu de tout cette fois au ravito, je ne change pas d'avis et finis par rendre mon dossard. Pas de regret, c'est le ravito que je rends une fois rentré à l'hotel, comme quoi l'estomac était vraiment limite. Entre la sieste d'arrivée et un depart tôt le dimanche matin, je vais rater tous les arrivants de la Ronda des Cims... Partie remise...

Hormis me rappeler de l'intérêt de faire des courses de préparation avant un ultra et de se préparer dans la durée, l'Andorra Ultra trail m'a aussi montré que mon problème digestif n'est donc toujours pas réglé. Il va falloir s'y mettre sérieusement si je veux remettre le couvert sur un ultra... En attendant j'ai de quoi penser à autre chose avec la semaine fédérale de fin août vers Gap, en espérant m'amuser un peu plus...

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2 juillet 2013 2 02 /07 /juillet /2013 22:30

Après un mois de juin plein de courses d'orientation plus ou moins réussies, le Tour des Glaciers de la Vanoise était mon dernier trail de préparation à l’UTMB. Comme à peu près tous les trails de montagne du printemps, les organisateurs ont dû composer avec la neige encore très présente sur les hauteurs qui ne nous a pas permis de faire la boucle dont le chemin évolue presque entièrement à plus de 2000m et jusqu’à 2800m au Col de Chavière. L’alternative proposée se composait de 3 boucles autour de Pralognan : d’abord une montée vers le rocher de Villeneuve à 2200m, là où nous avions l’année passée finit notre semaine de rando à Pralo. Ensuite une longue 2ème boucle vers le refuge du Péclet Polset avec 2 sentiers en balcon de chaque côté du vallon pour rompre la monotonie de la piste en fond de vallée et profiter de très jolis points de vues. Enfin une dernière boucle pour monter au Col de la Vanoise. Pas la plus longue mais indéniablement celle qui faisait le plus mal en fin de course et avec la neige sur la fin de la montée. Globalement et grâce à une météo inespérée vue la pluie de la veille sur Pralognan, le parcours de repli était de très bonne facture malgré quelques aller-retours.

Le TGV à grande vitesse
Le TGV à grande vitesse

J’avais retrouvé Laurent, qui sera aussi là à l’UTMB, samedi matin à la fraîche à la gare de Lyon. L’après midi à Pralo était donc un peu tristoune avec cette météo toute pourrie et donc personne dans les rues. Les arches dans la zone de départ/arrivée étaient bien en place mais pas plus de 4-5 personnes pour récupérer les dossards. Heureusement, j’avais quand même pu rencontrer 3 coureurs parisiens dans le bus qui nous montait de la gare de Moutiers à Pralognan, Yann, Mouloud et Thomas, ce qui a permis de discuter un peu et de partager nos expériences, objectifs, bref de causer trail !

Réveil à 4h pour un départ à 5h15, ouille. Le sac est prêt avec le matos obligatoire. Laurent arrive quand même à faire le con malgré l’heure, chapeau ;) Au départ le brouillard est bien présent mais il fait assez doux donc à la dernière minute je me mets en T-shirt manche courte dès le départ. Je prends aussi les bâtons pour m’y réhabituer un peu et me décider si je les embarque à l’UTMB. Paf, c’est parti, on est dans le peloton mais plutôt devant, je souhaite bonne course à Laurent et essaye de remonter un peu la colonne des coureurs. La montée vers le rocher de Villeneuve est assez roulante, il faut alterner marche et course selon la pente. Je prends mon rythme avec les bâtons et voilà Laurent qui revient derrière moi, il a l’air en forme le bougre, mais je me demande quand même s’il n’est pas parti un peu vite. De mon côté, je monte sans forcer, il faut en garder pour la suite !

Après un replat, on attaque la partie finale dans une prairie humide et un petit chemin un peu glissant. On attaque la dernière pente après un petit col où je me rappelle avoir pique-niqué dans la neige en août dernier (si si) et peu avant d’arriver en haut de la côte on croise les premiers qui déboulent sur notre single-track. Technique de se croiser dans ces conditions ! Je passe 17ème là-haut d’après le pointage, à 4 minutes de la tête de course (pour mesurer les écarts, les aller-retours sont pratiques !). Pour la descente, je croise de plus en plus de monde et une fois arrivé dans la prairie, je passe carrément dans l’herbe pour croiser les colonnes de grimpeurs. De toute façon avec la neige, les pieds seront mouillé un jour ou l’autre !

Légère remontée vers le hameau de la Montagne (ils se sont pas foulés pour le nom ;) ) où le plafond du brouillard se lève progressivement puis on emprunte une large piste forestière pas très pentue pour redescendre vers Pralo et le 1er ravito. J’essaie de descendre souple pour ne pas trop solliciter les cuisses. Malgré tout je gagne quelques places. De retour à Pralo, je prends le temps de remplir le Kmel-back et de m’alimenter, ce qui me fait perdre quelques places. Je repars un peu derrière la 1ère féminine qui elle ne s’est pas arrêtée !

Le TGV à grande vitesseLe TGV à grande vitesse
Le TGV à grande vitesse
Le TGV à grande vitesse

On commence donc la remontée en fond de vallée vers le refuge du Péclet-Polset. La pente varie pas mal, il faut souvent trottiner et relancer. Pas facile ! J’arrive au pied du sentier qui va monter sur les pentes sous les Glaciers de la Vanoise avec un coureur sur mes talons qui va faire toute la montée derrière moi. A nouveau la difficulté est de trouver le bon rythme pour ne pas trop puiser dans les réserves car la montée suivante très roulante vers le refuge de Péclet risque d’être difficile pour moi. On aperçoit quelques coureurs à quelques minutes devant mais surtout on aperçoit désormais le soleil qui se lève. Le brouillard a disparu et une fois atteint le balcon, la vue est splendide, ce qui mérite quelques photos.

Le TGV à grande vitesseLe TGV à grande vitesse

Je distance un peu mon compagnon à la descente vers le refuge du Roc de la Pêche. C’est alors le début de la loooongue montée vers le Péclet Polset. Le début est quasi plat puis la pente va s’accentuer progressivement. J’arrive à trottiner la plupart du temps et je vois petit-à-petit mes prédécesseurs se rapprocher. Moi qui craignait de perdre du temps sur cette section ! Dans la partie finale, j’en ai 5 en point de mire à moins de 3 minutes et surtout j’ai toujours de bonnes jambes sans trop de sensation de fatigue malgré les 30km parcourus. En arrivant dans les névés de la partie finale (le refuge est quand même à 2450m d’altitude), on croise le trio de tête qui inclue Ludovic Pommeret et 2 autres coureurs que je ne connais pas. Un 4ème est tout proche derrière puis encore un à 2-3 minutes. Mais ensuite plus personne alors que nous arrivons au refuge. J’ai fini par rattraper quelques-uns des coureurs de devant.

Le TGV à grande vitesseLe TGV à grande vitesse
Le TGV à grande vitesse
Le TGV à grande vitesse

Arrêt ravito plus rapide cette fois, j’ai encore assez d’eau pour redescendre, et je repars en 8ème position juste derrière 2 autres coureurs que je double assez rapidement. Je croise Laurent qui a l’air un peu marqué mais est toujours bien placé. Vue la photo qu'il fait au refuge, l'humeur a l'air toujours bonne en fait ! J’ai compté 18 minutes de retard sur le groupe de tête, ce qui fait que je me retrouve un peu en chasse-patates. 6ème c’est un peu ma place traditionnelle ces dernières courses en plus. Mais il reste encore du chemin et des défaillances sont encore possible devant et il y a du monde pas loin derrière donc je ne traine pas.

On attaque après le Roc de la Pêche un 2ème sentier en balcon qui remonte de 200m environ. C’est toujours aussi beau et le début de la descente qui suit est aussi assez spectaculaire avec un peu de gaz et quelques épingles qui obligent à de bons freinages dans la descente ! Je lâche plus les cuisses cette fois, c’est le moment d’assurer ma place.

Le TGV à grande vitesseLe TGV à grande vitesse
Le TGV à grande vitesse

Une fois dans la vallée, on emprunte une piste de ski de fond qui change de la montée de tout-à-l’heure. Je paume un peu le balisage en arrivant dans le camping au-dessus de Pralognan mais je vois où on doit aller donc je ne perds pas trop de temps. Au ravito je refais une dernière fois le plein du Kmel en essayant d’être plus efficace que ce matin afin de partir avant que les suivants arrivent, ce qui sera le cas ! La 6ème place semble bien embarquée.

La remontée par la piste noire vers le Mont Bochor fait cependant bien mal. Les kilomètres pèsent désormais dans les jambes. Je rattrape le serre-file et les derniers coureurs du TAV, le petit-frère du TGV, dans la forêt fraîche où le sentier serpente.

Le Bochor vu d'en bas, puis les vues d'en haut le Bochor !
Le Bochor vu d'en bas, puis les vues d'en haut le Bochor !Le Bochor vu d'en bas, puis les vues d'en haut le Bochor !

Le Bochor vu d'en bas, puis les vues d'en haut le Bochor !

C’est ensuite la courte bascule vers le vallon qui mène au col de la Vanoise. Il y a désormais des coureurs du TAV dans les 2 sens donc impossible de repérer visuellement si j’ai une chance de rattraper un coureur de devant ou pas. Alors il faut juste mettre un pied devant l’autre sans se poser de questions. C’est à nouveau un sentier à relance mais elles sont beaucoup plus dures à faire maintenant que pour aller au refuge de Péclet Polset tout-à-l’heure. Et surtout la neige que l’on rencontre de plus en fréquemment à partir du Lac des Vaches (en photo) rend la progression assez pénible malgré les bâtons. Je croise un coureur du TGV qui descend en marchant, ça sent l’abandon bien que ça paraisse étrange si près de la fin. Je croise ensuite Ludovic et un autre coureur (Yann Diot) qui eux descendent vite et doivent être en tête. Dans la partie finale je croise un nouveau coureur puis on m’en annonce un autre à 200m juste avant d’arriver au refuge !

Le TGV à grande vitesse

Au ravito, je prends juste une orange, j’ai largement assez de boisson pour finir. Je repars donc tout de suite sans avoir reconnu de coureur du TGV. Je ne sais donc pas trop si j’ai raté un des coureurs du TGV parmi ceux du TAV… Dans le doute j’essaie de descendre rapidement (pas de photo cette fois-ci !) même si le dernier croisé avait au moins 8 minutes d’avance. Dans ce sens-là la neige passe beaucoup mieux ! On rejoint les pistes de ski de Pralognan où ça descend bien bien raide ! A un moment j’entends des pas rapides derrière moi et je reconnais un des coureurs du TGV qui était devant ! Il était en fait au ravito quand j’y suis arrivé. Du coup je me retrouve probable 4ème ! ça me donne un coup de motivation et je relance assez fort sur une portion de piste plus plate puis la descente finale sur le village. Cette fois le trou est fait et je termine en 7h34, confirmé à la 4ème place, super content cette course que j’ai le sentiment d’avoir très bien gérée. La dernière descente m’aura donné quelques ampoules et la reprise des bâtons me donnera quelques courbatures supplémentaires aux épaules mais entre la météo et la course, ça valait 10 fois le coup !!

Le TGV à grande vitesse

Laurent arrive pile 2h plus tard en 39ème position, impressionnant vu l’entrainement minimaliste qu’il a eu ces derniers temps ! J’aurai tout juste le temps de manger en terrasse, de chopper des coups de soleil, d’attendre la remise des récompenses alors que je n’étais pas récompensé et de faire du stop en catastrophe pour réussir à attraper mon train de retour sur Paris après cette journée bien remplie.

Désormais, plus de compétition mais de l’entrainement spécifique avec quelques séjours courts dans les Alpes sur ces 2 mois: une reconnaissance du tour du Mont Blanc dans 2 semaines, 3 jours de CO et de montagne à Briançon 15 jours plus tard puis un tour rapide dans le Vercors vers la mi-août avant le rendez-vous de Chamonix.

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12 mai 2013 7 12 /05 /mai /2013 10:48

Gros week-end pré vacances en Chartreuse avec les 3 Jours de Chartreuse organisés par la station de trail de St Pierre de Chartreuse et Raidlight. C'est mon 3ème et avant-dernier trail de préparation pour l'UTMB. Sur les 3 jours, je vais me contenter des 2 derniers, zappant le kilomètre vertical du jeudi.

 

Au programme d’un vendredi à la météo bien bouchée, un parcours avec 6 spéciales différentes à courir : 250m sur une piste en herbe plate puis 500m toujours à peu près plat, de quoi mettre le cardio et les jambes au taquet d’entrée ! Je réussis à me gameler après seulement 20m sur le 250m… J’ai pas dû faire un temps canon... 3ème spéciale : une boucle de 2500m avec 120m de dénivelé positif façon warrior avec fanchissement d’arbre tombés pendant l’hiver, traversée de torrent voire remontée de torrent qui déborde dans le chemin, bien gonflé par la fonte de la neige présente encore massivement sur le haut du massif. C’est pas qu’on ait bien chaud mais ça semble suffire. Un peu de mal dans la montée, les cuisses prises par l’acide lactique. J’ai aussi un doute sur le chemin un moment mais je fais une bonne descente finale sur terrain glissant.


4ème spéciale : une montée de 100m de dénivelée, d’abord roulante puis bien raide sur le final pour arriver dans le village. Le format oblige à tout donner dans la montée raide, ce qui fait mal, très mal aux cuisses ! Je commence à me dire qu'elles ne vont pas être bien fraiches le lendemain ! 5ème spéciale : une boucle de 2km avec une montée assez raide de 150m de dénivelé et une descente assez casse-gueule et glissante comme j'aime. C'est sans doute l’atelier que j’ai le mieux réussi. Enfin, 6ème spéciale pour terminer: une espèce de sprint en côte : 40m de D+ en à peine 200m droit dans une pente herbeuse. De quoi s’achever en beauté ! Je suis agréablement surpris de ma 7ème place sur ces parcours à bloc qui ne correspondent pas vraiment à l'effort que j’affectionne le plus. Sans doute le bénéfice de la fraicheur, la plupart des concurrents ayant déjà le kilomètre vertical de la veille dans les jambes.


Après une soirée entre amis à Grenoble avec Pierre-Marie, Julia, sa mère et leurs 2 filles pour recharger les batterie, il faut remettre le couvert sur un parcours modifié à cause de la neige. Au GPS j'aurai 46km et 2700m de D+, donc le repli est aussi costaud que l'original ! Plusieurs petites montées sur la première moitié éviteront de grimper trop haut sur des chemins pas encore praticables. Cela dit la boue sera bien présente notamment pour les descentes. Il faudra attendre la montée vers la crête du Charmant Som à la Pinéa pour « goûter » au plaisir de la neige avant la longue redescente vers St Pierre.

 

3 Jours de Chartreuse - Maratour 11-05-2013, Altitude - Dis

Au petit matin, la météo est moins pourrie que prévue. Beaucoup de nuages mais les sommets sont relativement dégagés par rapport à la veille, ce qui permet de profiter un peu du magnifique cadre du massif de la Chartreuse. Par contre il fait frais et je décide de partir en manches longues avec la veste dans le sac. Le téléphone restera au sec vues le risque de pluie donc pas de photos cette fois.

 

8h et le départ est donné pour un petit peloton d'environ 150 coureurs avec pour commencer une petite boucle dans St Pierre pour étirer le peloton. Je suis plutôt devant mais dès la première montée raide, je préfère marcher d'emblée et un contingent de coureur passe devant moi au petit trot. Je me retrouve à l’arrière d’un groupe d’une dizaine de coureurs emmené par Christophe Jacquerod qui s’étire petit à petit. Mais à la bascule, je profite d’une descente bien glissante et technique  en bordure des pistes de St Pierre pour doubler tout le monde ! Dès que ça monte à nouveau, rebelote, je me fais dépasser par plusieurs coureurs que je reprends à la descente. Ça va durer comme ça jusqu’à la fin de la boucle dans le vallon du Couvent de la Grande Chartreuse (nous passons juste à côté avec une jolie vue sur les toits du couvent) et son ravitaillement après 20km de course. Nous sommes à peu près groupés entre la 5ème et la 9ème place à ce moment, les 4 devant ont déjà pris une bonne avance il semble.


Vient le morceau de choix du parcours, une longue montée de 1000m de dénivelé vers les crêtes sous le Charmant Som. Mes descentes un peu rapides du début de course se font sentir, les cuisses sont dures et en plus, ça devient une tradition, je me rate une bifurcation, perdant 1'30 environ. Ma montée est laborieuse et un coureur revient de l’arrière et finit par me passer dans la portion finale de l’ascension à travers des dalles de calcaire où la neige devient très présente dans un univers minéral. Le passage est très chouette mais je suis bien cuit et j’ai un peu de mal à bien apprécier.

 

La portion suivante est encore très enneigée sur les crêtes menant à la Pinéa avec une succession de petites montées/descentes. Je ne me sens toujours pas au top mais j’ai quelques coureurs en point de mire, qui me montrent que je ne suis si mal que ça par rapport aux autres, et plus personne derrière (je suis en 9ème position à ce moment). ça me permet de garder une motivation à ne pas trop lâcher. La neige nous accompagne jusqu’en dessous du Col de Porte. J’arrive finalement à rejoindre les coureurs devant dans la descente et me retrouve dans la partie finale avec Nicolas d’Angers avec qui j’avais échangé quelques mots plus tôt dans la course. Nous finissons ensemble la course à la 6ème place ex aequo après une dernière petite montée, celle de la spéciale 4 de la veille, pour rejoindre le centre du village. Julia et Pierre-Marie m’ont fait la surprise de venir assister à l’arrivée avec leurs 2 filles, malgré la météo bien fraiche et pas franchement agréable, ce qui fait bien plaisir pour clôturer ce gros week-end que mes cuisses ne vont pas oublier de sitôt ;) En tout cas l'épreuve est bien sympa avec son format original, plutôt intimiste (mais la météo n'incitait pas aux grands rassemblements de foule !) avec des parcours bien tracés vues les conditions. A noter le chouette clip  sur le site des organisateurs où je fais une brève apparition en descente dans la boue mais qui surtout donne une bonne image des conditions de course et du terrain varié.

 

Maintenant, place aux vacances pour une nouvelle escapade lointaine au pays du soleil levant !

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9 avril 2013 2 09 /04 /avril /2013 21:51

Fin du diptyque provençal de début de saison ! Après le Trail de la Sainte Baume le mois dernier, direction le Trail de la Sainte Victoire, déjà couru en 2009 quand je préparais mon premier ultra à la Réunion. Cette fois c’est pour me préparer l’UTMB que je le cours à nouveau. Le terrain n’a rien à voir mais à ce stade de la saison, je cherche surtout à accumuler du dénivelée et des côtes longues, tout ce qui est difficile à faire à Paris. Malgré une super course à la Sainte Baume, je suis moyennement serein à l’approche de la course, ayant eu un peu de mal à récupérer et une succession de petites inquiétudes physiques, la dernière en date étant une douleur au tendon d’Achille au cours de la semaine d'avnt course.


Retour donc le vendredi soir chez la sister de chez qui on aurait déjà vu sur l’objectif du week-end s'il faisait beau ! Mais on a droit samedi à une journée de visite très pluvieuse de Marseille avec Oriane. Ils savent accueillir les parigots pour pas trop les dépayser ici ;) Dimanche matin à l'aube, la brume épaisse maintient un semblant d’illusion de mauvais temps et la température reste bien fraîche mais les prévisions sont excellentes, on est vernis. Je prévois donc de partir en manches longues en emportant un T-shirt manche courte pour plus tard car j’avais déjà eu trop chaud le mois dernier quand le soleil avait fait son apparition.

P1080321

Il est bio le garçon ?? Il a pas l'air frais en tout cas...

 

La salle des fêtes de Rousset est déjà bien remplie avec quelques têtes connues sur la Sainte Baume dont Emmanuel Denis que je retrouve sur la ligne de départ. Top départ donné en toute discrétion, je me retrouve devant pour les premiers hectomètres parcourus à un rythme plutôt cool, c'est pas souvent ! Il faut dire qu’on a un gros morceau à digérer avec 58km et 3000m de D+ environ. Les belles photos sont d'Oriane, les moches de moi, armé de mon téléphone...


On quitte Rousset toujours sous la brume après un petit tour en ville, l’approche du massif se faisant par plusieurs ressauts successifs. Un premier groupe d’environ 5 coureurs emmené notamment par Michel Lanne et Aurélien Brun se détache doucement tandis que je me retrouve à l’arrière d’un 2ème groupe de 5-6 coureurs qui s’étale progressivement. J’atteins le premier ravito au pied de la Montagne après un peu plus d’une heure en 11ème place. Je n’ai pas l’habitude d’être si bien placé tôt dans la course, normalement c’est plutôt à la fin que je remonte, j’espère à ce moment pouvoir tenir le rythme…

1er ravito

Arrivée au ravito, je vous épargnerai le film que j'ai tenté de faire pourpréserver vos estomacs...

 

Ste Victoire dans la brumeLa Sainte Victoire se dévoile... Spectaculaire !!


On débute la première ascension, en 2 temps, vers le Pas du Clapier pour un premier passage en crêtes. On passe au début de la couche de brume qui s’accroche encore, ce qui offre un superbe panorama sur la fine mer de nuages. Voilà qui annonce la couleur, on va en prendre plein les yeux ! Je retrouve Emmanuel sur cette montée, le temps de causer un poil.

Clpaier1

C'est par là qu'on grimpe... Je vous dis que ça passe !

 

Mer de nuage

Emmanuel, les buissons et la brume

 

Croix de Provence

 

2 coureurs reviennent à bon rythme de derrière et nous dépose les bougres ! La fin de la grimpette se fait toujours à 4 pattes dans les rochers, pas toujours évident car certains rochers restent glissants à cause des chutes de pluie de la veille ! Les cuisses crient un peu mais il faut les ménager car elles n'ont pas fini d'en voir aujourd'hui.

 

Haut Pas du Clapier - Bussat 

Un chemin aérien ! (photo Cyril Bussat)


Clapier3

Le haut du pas du Clapier

 

On enchaine sur cette crête en lapiaz où les chevilles souffrent à chaque pas. Il est censé y avoir un chemin mais bon… il faut suivre les rubalises tant qu’on en voit ! Pas trop la possibilité de lever les yeux pour regarder le paysage. Mais regarder devant soi ne suffit même pas et je me gamelle rapidement, sans trop de mal. Par contre je me rends compte un peu plus bas que j’ai perdu la montre GPS sans doute à cette occasion… Le boulet...

 

Début crêtes

C'est par là qu'on continue...

 

Crête et croix

... vers la Croix de Provence

 

La première descente me permet une belle remontée au classement. Déjà du dégât devant avec une cheville en vrac pour un concurrent. Une section de faux plat montant nous amène au ravito de Vauvenargues où j’arrive 6ème il me semble mais avec du monde sur mes talons. J’y prends une pause un peu longue le temps de remplir le Kmel back et de mettre le T-shirt manches courtes tout propre que je laisse tomber dans la boue avant de le mettre, pas grave, ça fera plus authentique ;) Surtout 2/3 minutes après être reparti, je me rends compte que j’ai oublié les lunettes et la casquette sur la table du ravitaillement ! Plus con déjà !! Vue la météo du jour, je me vois mal m’en passer donc demi-tour ! 5 bonnes minutes et au moins autant de places de perdues, ce que je prends étonnament avec philosophie, bien que ça commence à faire beaucoup avec le GPS, en réalisant que les petits pépins physiques des semaines précédentes sont visiblement réglés et surtout en regardant autour de moi : j’attaque en solitaire la très jolie montée des Plaideurs. Un début avec quelques redescentes dans les sous-bois, puis un montée plus franche dans les arbustes méditerranéens de plus en plus éparses. Le chemin est toujours bien caillouteux mais ce n’est plus de l’escalade ;)

Plaideurs

Sur le sentier des Plaideurs

On rejoint une 2ème fois les crêtes avec des vues somptueuses sur les falaises du versant sud. Une brève redescente hyper casse-gueule dans les pierriers et les rochers précède la montée finale vers le Pic des Mouches où j’aperçois devant moi quelques-uns des coureurs qui me précédaient, ce qui me laisse penser que j’ai fait une belle montée !

 

Crêtes

Les crêtes de la Sainte Victoire

 

Crêtes2

En approchant du Pic des Mouches


Descente avt Pic Mouches

La descente scabreuse avant la remontée finale vers le Pic des Mouches, c'est là dedans...


Vers Pic des Mouches ... et la remontée c'est par là.

 

Je rattrape 2 ou 3 de mes prédecesseurs dans la descente pour rejoindre le ravitaillement du col des Portes. La montée suivante est plus courte et plus roulante, d’abord sur une piste où j’arrive à trottiner puis sur un sentier moyennement raide. J’aperçois de temps en temps Emmanuel en point de mire 1 minute devant environ sans pouvoir le reprendre. Suit une nouvelle descente bien technique vers Puyloubier où l’on m’annonce à 29 minutes du premier… Bon c’est pas gagné pour la victoire, ha ha, on y croyait trop ! Je rejoins le ravito en rattrapant un coureur tandis qu’Emmanuel en repart. Bananes, eau et coca feront mon bonheur.


La section suivante est moins sympa avec un bout de route (mais toujours une vue au top) puis un sentier au pied des falaises qui nous amène vers la dernière grosse difficulté : la remontée vers le refuge de Baudino.


Sortie de Puyloubier

C'est sûr que toutes les routes ne se valent pas, on n'est pas trop mal tombé ;)


Hélas mon prédécesseur et moi-même, qui suit sans me poser de questions, nous loupons sur le balisage autour de St Ser et perdons encore 1 ou 2 minutes si bien qu'un 3ème coureur nous rejoint. La montée commence enfin… mais elle fait très mal. Ce n’est pas la plus longue, ni la plus pentue mais tout le monde est bien cuit à ce stade de la course. J’accuse bien le coup mais je ne suis pas le seul. Heureusement pour le moral, je vois des coureurs plus haut dans la pente et personne derrière et nous serons bientôt sur mon terrain. Dès le début de la descente, je regagne très vite 3 places, avec un petit coucou à Oriane postée sur le chemin !

 

Retour1

 

retour2

Lionel, on le voit le logo Rando Running ? ;)

 

Arbres et falaises

C'est l'heure du dernier coup d'oeil sur les falaises de la face sud

 

Encore une place de gagnée dans le bas de la descente et j’arrive au ravitaillement alors que Pierre Saucy s’apprête à en partir. Je me contente du coup d’un verre de coca et d’une pâte d’amande avalée en courant (un peu léger, vous allez voir) pour attaquer les 10 derniers kilomètres du retour vers Rousset qui s’annoncent où nous retrouvons des coureurs du Parcours Cézanne qui faisait 35km. Après une première montée roulante à 2, je prends un peu d’avance dans la descente qui suit. Je rejoins ensuite avec surprise Emmanuel que j’avais vu assez loin devant dans la montée vers Baudino et je lui propose direct de finir ensemble. On essaye de bien envoyer dans la descente suivante mais je rate (encore !) une bifurcation du parcours, ce que nous signale heureusement un gamin du coin qu limitera le temps perdu à 1 petite minute. Du coup nous nous retrouvons à 3 avec Pierre pour la fin. Je pensais qu’il finirait avec nous mais il nous colle une bonne accélération dans la dernière petite bosse pour le classement du challenge des trails de Provence le bougre ! Emmanuel coince un peu, je décide de rester avec lui, d’autant que je ne suis pas sûr de pouvoir tenir le rythme de Pierre non plus. D’ailleurs dans les derniers hectomètres, c’est cette fois moi qui ai un gros coup de mou, sans doute un début d’hypo, et Emmanuel qui m’attend. On franchit donc la ligne d’arrivée main dans la main mais je suis trop à l'agonie pour vraiment savourer ! Je me rue sur le ravito d’arrivée et je dois vite m’asseoir pour soulager les jambes. Il me faudra un bon moment pour me remettre de ce final !

 

Arrivée

Une arrivée dans le dur mais bien sympa quand même !

 

Nous finissons donc 6ème exæquo en 6h50 à 50 minutes de l’extra-terrestre Michel Lanne qui visiblement était très facile devant, mais à seulement 3 minutes de la 4ème place. Ah, si j’étais moins étourdi, qui sait… ;) Sinon je vais aussi m'inscrire au jalonné sur ma prochaine CO, ça m'entrainera à repérer le balisage (même si à ma décharge, il était quand même un poil léger à certains endroits; c'est le seul point que je pourrais reprocher aux organisateurs par ailleurs impeccables sur tout le reste de l'organisation et l'accueil).

 

Une autre bonne nouvelle à l’arrivée : Emmanuel avait ramassé mon GPS perdu sur les crêtes, c’est la cerise sur le gâteau ! Malgré la fin laborieuse qui m’incitera à ne pas oublier de m’alimenter sur mes prochaines fins de course, le bilan physique est très satisfaisant, pas de pépins et une forme toujours excellente même si j’ai encore un peu de mal à finir les longues ascensions et à les enchainer à ce rythme. J’avais aussi oublié à quel point les paysages de la montagne Sainte Victoire sont à couper le souffle. Ça valait vraiment le coup d’en profiter à nouveau. Faut venir marcher ou courir en Provence, moi je vous le dit !

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12 mars 2013 2 12 /03 /mars /2013 22:53

Le week-end dernier avait lieu le premier de 2 séjours en Bouches-du-Rhône, les premiers tests de ma préparation UTMB, en l’occurrence le Trail de la Sainte Baume organisé par le Marseille Trail Club, au départ de Cuges-les-Pins. C’est la première fois que je participe une deuxième fois à un même trail (vous suivez ?), après l'édition 2011. Mais il y a de bonnes raisons à cela: début mars, difficile de trouver un trail en terrain praticable avec de longues montées représentatives de celles rencontrées à l’UTMB à part dans le coin, il faisait super moche il y a 2 ans donc je n’avais pas pu profiter des paysages qu’offre les crêtes de la Sainte Baume, l’itinéraire sera différent mais pour sûr toujours aussi technique et enfin le MTC sait recevoir !


Bref, un TGV, une nuit à Simiane chez la sister (qui accueille toujours aussi bien, un énorme merci !!) et 45 minutes de voiture plus tard, je suis de retour à Cuges les Pins 2 ans après pour tenter de faire aussi bien, voire mieux, on peut toujours rêver, qu’il y a 2 ans, ce qui ne va pas être de la pissaladière ! Après analyse du parcours, je vise moins de 5h pour les 46km et 2700m de dénivelé positif avec 4 montées successives au programme.


Je teste pour l’occasion ma tenue de ninja Kill Bill Mizuno toute fraichement reçue grâce à Lionel et mon futur sac UTMB pour confirmer tout le bien que j’en pense après mes premiers entrainements. J’emporte 1.5L de boisson énergétique, 3 ou 4 barres de céréales, un buff au cas où il fasse frisquet là-haut. Pas de veste, le maillot manche longue devrait suffire. Et allez, vue la météo je me décide même à embarquer la caméra pour retourner l’estomac de tous ceux qui s’aventureront à regarder mes escapades, ha ha, je suis diabolique !

 

Départ par StephioDépart du long - photo Stephio


On se retrouve autour de 400 au départ de la grande boucle et je retrouve parmi la foule Michel, en provenance directe de Belfort, qui avait été mon cap’tain sur les 2 premières éditions du Raid 28 que j’ai courues, souvenirs, souvenirs ! A peine le temps de papoter quelques minutes que le départ est donné à 8h sous une météo dégagée et une température clémente. Après la traversée du village, on monte tout de suite raide vers la chapelle qui surplombe Cuges puis plus progressivement à travers la végétation variée du flanc sud de la Sainte Baume.


C’est parti vite devant dans les premières pentes, je n’ai pas les cannes pour suivre. Je prends quand même un bon rythme, sans doute même un poil rapide vu ce qui nous attend, et ma place dans le trafic, autour de la 20ème place sans doute. La première montée est entrecoupée de petites redescentes qui permettent de relâcher un peu les cuisses qui chauffent dangereusement. Je sue déjà à grosses gouttes, voilà ce que c’est de s’entrainer dans la neige !

Un premier ravito nous attend avant la partie finale la plus pentue, juste le temps de boire 1 verre d’eau et de manger 2 bouts de banane. Les derniers mètres de dénivelé sur une trace rocheuse et très raide ont du mal à passer, mais ça a l’air d’être le cas pour tout le monde ! On termine juste en contrebas de la crête, avec une courte traversée dans les lapiaz, avant de plonger sur Riboux par une descente très ludique entre les passages rocheux et pentus du début puis les singles sinueux dans la brousse provençale. J’ai grappillé 2-3 places en arrivant au ravito bien animé de Riboux !


Même tarif que pour le premier arrêt : banane, verre d’eau, j’ai encore de la boisson dans le Kmel, bref je repars vite avec en point de mire un traileur en T-shirt vert que j’avais eu plus ou moins en visu devant moi pendant toute la montée.

ruisseau 1 par Akuna

ruisseau2 par Akuna

ruisseau3 par Akuna

Magnifique franchissement de rivière, n'est-ce pas ?  - photo Akuna

 

Tandis que je le rejoins mon prédécesseur sur la partie plutôt roulante qui suit le ravito, nous nous faisons dépasser par un autre qui trottine fort bien. On papote un peu à l’entame de l’ascension plus pentue vers le col du St Pilon, le temps d’apprendre qu’il vient de Gap et prépare le Tor des Géants (une coursette de 330km dans le val d’Aoste…). On reprend en marchant notre prédécesseur qui pourtant trottine presque tout le temps. Il y a longtemps que je suis convaincu des mérites de la marche rapide en côte plutôt que de la course même si j’essaie de me forcer parfois ! J’arrive au col une trentaine de secondes devant mes petits camarades de jeu.

 

Col Saint PilonDébut de la descente du col du Saint Pilon- photo Akuna


On bascule sans transition dans le versant nord et Plan d’Aups pour une descente d’abord technique avec marches et pierraille puis plus roulante dans les bois, dominés par les falaises de la Sainte Baume. Encore une place gagnée au passage. On rejoint ensuite le vallon des Bettons pour remonter vers l’antenne qui coiffe les crêtes. J’aperçois mon gapençais toujours une trentaine de secondes derrière à l’amorce de cette montée moyennement raide où j’essaie du coup de trottiner un peu quand la pente s’adoucit. Je dépasse un traileur dans le dur, la remontée au classement continue sans que je sache précisément où j’en suis.

 

cretes par Ostrogo

Les crêtes de la Sainte Baume - photo Ostrogo


Je débouche sur la crête où nous rejoignons les coureurs du 23km. Le sentier dans les lapiaz n’est déjà pas évident à courir quand on est seul de par sa technicité mais avec d’autres traileurs à dépasser en plus, l’exercice devient encore plus technique ! Et lorsqu’après avoir rejoint le pic de Bertagne et son observatoire on doit s’engager dans une descente ulta-technique et glissante, ça devient carrément chaud ! Il y a limite quelques bouchons sur des passages de corde et je dépasse à droite ou à gauche tant bien que mal en m’annonçant pour ne pas les surprendre. Mais je me précipite un peu trop parfois, pour eux comme pour moi, dans cette courte mais intense section de descente. D’ailleurs sans m’en rendre vraiment compte je me suis râpé la main qui saigne quand j’arrive au ravito du col de Bertagne...


Je remplis partiellement le Kmel-back et garde ma tradition eau+ banane avant de repartir dans la descente vers le vallon de St-Pons. Il commence à faire bien chaud dans cette descente aux paysages superbes, le soleil étant maintenant bien dégagé. Je commence à craindre de ne pas avoir assez pris d’eau. Le chemin, après un passage sous un énorme rocher où l’on croise des spéléos, devient très technique sur une arête rocheuse.

 

StPons

StPons2

Vallon de Saint Pons - photo Cil

 

D’ailleurs mes pieds chauffent dans les chaussures dont les lacets se sont un peu desserrés, me faisant craindre de bonnes ampoules à l’arrivée. On finit même la partie la plus raide dans une traçouille dré dans l’pentu. Je reviens à ce moment au contact d’un traileur qui me semblera après coup être le 3ème de la course, longtemps en tête avant de se perdre si j’ai bien compris. Mais dès rejoint la piste roulante, il envoie bien tandis que j’ai besoin de temporiser car mes cuisses ont bien dégusté dans ces pentes ! Je ne le reverrai plus.


StPons10StPons6 Fin de la descente dans le vallon de Saint Pons (les 2 photos sont bien continues ;) )- photo Cil


Une traversée de ruisseau et c’est la dernière montée qu’on attaque. La chaleur me fait souffrir sur ce début d’ascension bien raide, je regrette d’avoir pris les manches longues et oublié la casquette tandis que je siphonne mon Kmel à vitesse grand V ! A mi-pente je dépasse quand même un coureur tandis que je me fais rejoindre par un autre puis Emmanuel, le Gapençais, qui envoie un « Il avance le parisien ! », même si pour le coup c’est lui qui est revenu ;). Cependant les 2 restent quelques mètres derrière sans chercher à dépasser, tout le monde est au taquet.


Enfin c’est avec soulagement que je débouche sur le pas de Cugens. Il n’y a plus qu’à  descendre maintenant d’après le briefing, un dernier raidard ayant dû être supprimé à la dernière minute. Je me lance mais avec prudence car un début de crampe dans le pied droit fait son apparition. Je temporise et ça passe. Elle refera un début d’apparition encore 1 ou 2 fois sans conséquence heureusement. Arrive le dernier ravito. Je suis à sec depuis les 2/3 de la montée précédente donc je prends le temps de boire 2 verres d’eau avant de repartir, Emmanuel toujours quelques dizaines de mètres derrière, alors qu’on m’annonce 4ème, une très bonne surprise ! Bon il va visiblement falloir se donner pour garder cette place !

 

photo Fred BonnatUn petit coup de cul dans la "descente". J'en chie... - photo Fred Bonnat

 

La modif de parcours nous impose un long faux-plat qui me parait interminable et où il faut relancer sans cesse. C’est dur à ce stade mais lorsque je me retourne sur une légère remontée, Emmanuel est toujours à quelques dizaines de mètres derrière. Enfin on attaque la franche descente finale, directe sur Cuges les Pins en vue, où je serai normalement difficile à reprendre ce qui remonte mon moral ! J’arrive quand même à me crouter lamentablement sur un petit passage scabreux où les bénévoles disaient pourtant de bien faire attention… Pas de bobo mais la crampe au mollet est immédiate ! Elle passe vite heureusement en m’étirant un coup et je repars à moitié rassuré sans avoir été repris cependant. A l’approche du village je peux enfin savourer un peu cette arrivée et sortir la caméra pour un dernier film.


La ligne d’arrivée fait comme d’habitude beaucoup de bien ! 4h46 de course et une seconde 4ème place sur le Trail de la Sainte Baume pour finalement 43km. Excellent tout ça ! Je salue Emmanuel qui arrive à peine 15 secondes derrière, un peu déçu de ne pas avoir pu recoller le parisien ;) On se fera la revanche à la Sainte Victoire ! L’après course est bien agréable avec le soleil, l’animation et la paella. Je salue aussi Michel qui termine autour de la 60ème place en 6h. J’ai droit au podium senior avec Emmanuel et Sébastien, un coureur que nous avions doublé dans la dernière descente sans que je ne m’en rende compte car nous étions à nouveau mélangé avec le 23km.

 

podium par AkunaPodium senior - photo Akuna

 

Voilà un excellent week-end au soleil chez la frangine et sur cette organisation impeccable du MTC (merci pour les photos aussi !), avec notamment un balisage que j’ai trouvé particulièrement soigné et une foule de bénévoles tout le long du magnifique parcours, encore plus beau sous cette douce météo. Avec l'ambiance qui va avec. Pas de soucis physiques non plus, même pas d'ampoules dans les Tarawera malgré le lassage un peu lâche sur la fin. J'espère que ça va continuer comme ça et avec le soleil. Et dire qu’il neige encore aujourd’hui à Paris !


Il me reste un film à monter...  mais je sens que ça va prendre du temps !

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