Un automne méditerranéen

Après un automne 2010 dans le froid norvégien, j'ai attaqué l'automne 2011 dans la douceur méditerranéenne ! D'abord une formation pro à Martigues, l'occasion de quelques escapades dans les calanques de la Côte Bleue, du côté de Carry-le-Rouet... Ensuite, une semaine de vacances à Malte et Gozo, à visiter temples et forteresses hospitalières et/ou britanniques, baignée par la mer la plus claire que je crois avoir jamais vue !

Enfin côté sportif, après plusieurs semaines très calmes à tenter de faire disparaître (en vain) cette fichue tendinite rotulienne qui m'accompagne depuis le Grand Raid 73 de mai dernier, je me suis invité à la dernière minute à un WE avignonnais de course d'orientation pour participer aux championnats de France de sprint (grâce à une qualification déjà laborieuse début septembre) et au Critérium National des Equipes (CNE). 

QUALIF

Arrivée à Châteaurenard avec les Lemaires après une nuit un peu courte au F1 d’Avignon. On entre en quarantaine dans un gymnase pour une longue attente avant le départ. Tout le monde tourne en rond dans le gymnase pour s’échauffer, il ne faut pas se tromper de sens… Je me sens tonique mais essoufflé… Bizarre…

Mon tracé sur Matrace, série A3: ici

Direction le départ. La 1^ère balise est facile, j’arrive bien à rentrer dans la carte et surtout l’échelle si particulière pour le sprint. On commence autour d’une colline rocheuse et plutôt dégagée au niveau de la végétation. Pas de souci pour les postes 2 et 3, si ce n’est que je me sens lent et poussif physiquement, déjà lactique…

    "Trouvé !", sur le poste 2, photo Isabelle Rora

Un choix intéressant pour le poste 4, je contourne la partie la plus haute de la colline par le sud-est, sans doute une bonne option. Léger décalage à l’approche du poste mais je me recale en voyant les rochers de la crête.

A nouveau petit doute sur le poste 7 qui m’oblige à m’arrêter pour bien lire la carte : je suis du mauvais côté d’un gros rocher que je dois contourner par le nord. Une dizaine de secondes perdues.

Une photo prise par l'orga pendant la qualif

Double drame pour aller à la 9 : en choisissant mon itinéraire, j’oublie une 2^ème barrière infranchissable sur mon choix et je me tords douloureusement la cheville dans la descente. Je me retrouve à tituber et me rends compte trop tard de mon erreur qui me fait faire un petit détour. Une trentaine de secondes perdue.

La douleur immortalisée par Isabelle Rora, qqs secondes après le tordage de cheville...

La douleur se calme à force quand même un peu et je continue tant bien que mal. J’anticipe bien cette fois les ouvertures dans les barrières pour aller au poste 11. Pas de problème non plus pour la 12, si ce n’est que je me traine… Choix intéressant pour la 13, j’opte pour le nord, mais ça devait se valoir. Sur la 15 je choisis de longer le pied de la colline quand la plupart ont fait demi-tour pour repasser près de la 13 mais je ne suis pas convaincu d’avoir fait le mauvais choix. Ça devait aussi se valoir. J’en finis en 18’22, chaud pour la qualif…

Après l’attente des dernières arrivées et un bon casse-croûte, je me retrouve 10^ème/28 de ma série pour 10 qualifiés, c’était chaud !! Pour mon 1^er CF de Sprint élite, j’atteins la finale malgré un physique un peu court et une cheville tordue, incroyable ! En attendant la finale, Sarah me pose un strap qui sera indispensable pour arriver à figurer honorablement. Le soleil tape et on est quand même bien, dans l’herbe, pendant le sprint open, en attendant la finale…

FINALE

La finale commence par une attente imprévue au départ, une fois sorti du gymnase de la quarantaine : il manque un poseur et c’est avec environ 20 minutes de retard que le 1^er départ est finalement donné. Je suis le 4^ème à partir vue ma qualif ric-rac ! Comme d’habitude avant ce genre de course, les sensations physiques ne sont pas bonnes et je suis plutôt concentré sur la manière de poser mon pied droit pour éviter les douleurs à la cheville…

Mon tracé sur Matrace, série A3: ici

Poste 1 : j’essaie malgré tout de tenir un bon rythme. Je ne le fais pas vraiment exprès mais j’arrive au début de la pente pavée (ou bitumée je ne sais plus) avec des marches qui mènent à la balise, ce qui m’évite de couper dans la pente sur un terrain moins stable.

Poste 2 : je suis la pente puis monte le sentier vers la balise, pas de souci.

Poste 3 : le poste n’est pas évident et j’ai une hésitation en quittant la balise 2. Je vois la possibilité de contourner les remparts, qui était sans doute la bonne option, mais je me laisse embarquer par le chemin pavé qui monte vers le château. La zone est difficile à lire en course et m’oblige à faire une petite pause près du poste 5, alors qu’il y a pas mal de GO qui m’encouragent, dommage ça aurait fait mieux de passer à fond ;) Je ne vois pas le chemin le plus direct par l’escalier au pied du château et pars par la droite, ce qui fait un petit détour. Je croise Maxime Bonneau parti 2 minutes avant en route vers la 5. J’ai l’impression d’avoir gagné du temps mais en réalité c’est infime.

Poste 4 : erreur de lecture en quittant le poste 3 : je remonte les escaliers sur la petite place avant de descendre en contrebas et d’aller trop loin dans le flanc chercher le poste 4. Je fais demi-tour en réalisant mon erreur mais perds une quarantaine de secondes sur le coup…

Poste 5 : je suis passé à côté tout à l’heure donc je ne me pose pas de questions et reprends le même chemin qu’à l’aller, donc pas le plus optimal mais ça se joue à qqs secondes seulement.

Poste 6 : c’est le plus piégeux du parcours. Je ne vois pas sur la carte la barrière en travers du passage qui mène au poste depuis l’église. La descente de la colline est scabreuse, avec des branchages mort à terre, et je perds du temps pour préserver ma cheville. Je suis en retard sur la lecture de carte et dois 2-3 fois m’arrêter très brièvement pour lire la carte et vérifier que je ne pars pas n’importe où. En passant au niveau de l’église, je ne vois pas de ruelle (normal elle est barrée par une porte) et suis pris d’un doute. Je remonte pour constater, enfin qu’elle est barrée et repars en lâchant un juron vers le bas pour contourner le pâté de maison. Une consolation : l’itinéraire que j’ai pris était, je pense, le plus rapide, dommage que je n’ai pas vu en passant que la ruelle était barrée !

Postes 7 à 9 : la suite est moins technique jusqu’au poste spectacle mais je suis un peu court physiquement pour remonter au poste 7. Je pense faire les bon choix sur la 8 et la 9, même si je ne suis pas loin de rater une bifurcation avant la 9 !

Poste 10 : piège évident, la ruelle qui se poursuit depuis le poste 9 vers le 10 est barrée. Mais je n’arrive pas à bien le lire et en avoir el cœur net sur la carte. Je commence à partir par la fameuse ruelle en quittant le poste 9 mais je m’arrête bien vite pour vérifier et me rendre compte à nouveau que ça ne passe pas. Demi-tour ! Juste avant d’arriver au poste, 2 dames assises sur un banc me disent : « elle est là » en m’indiquant une balise que j’ai passée sans la voir. Je la pointe mais évidemment ce n’est pas la mienne. Argh ! Encore environ 30 secondes perdues sur ce poste…

Postes 11 et 12 : pas de problème, ils sont faciles. Il y a du monde à la fontaine qui encourage, c’est sympa.

Postes 13 et 14 : je suis bien attentif sur la position et la déf des balises 13 et 14 pour éviter les détours en approche de poste.

Poste 15 : je fais en revanche une erreur en sortie de la 14, dans le rouge, en faisant un petit détour d’une dizaine de secondes pour rejoindre la 15.

Poste 16 : pas d’erreur mais quelques hésitations pour ne pas me tromper dans les ruelles.

Poste 17 : pas de problème

Poste 18 : je fais le bon choix (par le bas) pour limiter le dénivelée vers la balise 18.

Postes 19-20 : il n’y a plus qu’à sprinter. Je me surprends à avoir encore du jus !

Je finis en 19’46’’. Le speaker m’annonce 2^e (sur 4, hein ;) ), je me dis que ce n’est pas si mal, d’autant que les sensation physiques sur cette fin de parcours en ville ont été bien meilleures que ce matin en qualification. Une course technique, un peu en forêt, un peu en ville, que je suis bien content d’avoir pu courir. Je finirai 29^e/40, bien loin des 15’ du vainqueur Vincent Coupat. Mais vu l’entrainement actuel, la cheville en vrac et le fait que cette place me qualifie d’office aux championnats de France de sprint de l’an prochain, je me dis que c’est assez inespéré !

CNE

Le lendemain pour le CNE, après une courte nuit, la cheville douloureuse a nettement plus souffert sur les terrains irréguliers et caillouteux et dans la garrigue piquante entourant l'abbaye de St Michel de Frigolet. Malgré les paysages magnifiques, j'ai pris peu de plaisir à courir, crispé pour éviter les douleurs dûes à l'entorse et sans pouvoir courir franchement. En revanche, assister au déroulement des relais des équipes du GO78, depuis le départ de nuit jusqu'à la dernière arrivée a été encore une fois un très chouette moment. Mon équipe finit 14e chez les hommes, un peu en-deça de l'objectif du top 10, mais malgré tout sans doute la meilleure place obtenue par le club jusqu'à présent en hommes au CNE.

Mon tracé, dans les H50 (relais 5 et 7) sur Matrace: ici

Suite des évènements: soigner la cheville et le genou puis préparer le Raid 28 avec l'équipe de la Course du Coeur de Laurent Berthier... Avec sans doute la Noctorientation en préparation.