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1 janvier 2010 5 01 /01 /janvier /2010 12:31

J'ai dé&jà fait de la CO, de la CO score, de la CO score de nuit, de la CO score qui dure toute la nuit et de la CO score en équipe qui dure toute la nuit avec le Raid 28. Mais c'était la première fois que je fais une CO score en équipe qui dure toute la nuit ET se passe intégralement dans la neige ! Et bien c'est assez mythique !

 

C’était la MégalO’night, où 4 équipes Let’s Go78 ont batifolé dans la froidure et la vastitude des forêts tourangeautes ! Je fais équipe avec Laurent, que je rencontre pour l’occasion, et qui sera dans mon équipe pour le prochain Raid 28. Les cartes sont distribuées 20 minutes avant le départ : on a même le temps de préparer son parcours. J’entends d’ici les puristes dire que ce n’est pas vraiment une course au score… De toute façon, ça ne change pas grand chose, l’ordre des balises est assez naturel, à quelques mini-variantes près, la question étant plutôt jusqu’où on avance avant de faire demi-tour. De toute façon Michel nous dit : il faut partir pour tout ramasser, tout ça parce qu’on est censé jouer la victoire au scratch… Au moins ça simplifie la stratégie.

 

Megalonight09GPSBenj(fin only)Les différentes cartes assemblées avec une partie de ma trace GPS (petits soucis de réglages...)

 

Laurent me laisse orienter, tandis qu’il m’annonce les définitions et va pointer les postes avec notre beau carton géant de 85 balises (moi je sais pas faire le pointage du carton, j’ai commencé la CO trop tard…). C’est parti à 22h pour 10h de course max, jusqu’au lever du soleil. Il y a 2 sens possibles mais tout le monde a l’air de partir vers la balise 1 (normal vous me direz, l’habitude du dimanche matin, peut-être). Alors nous aussi !

 

Ça commence bien je me vautre dans l’échelle dans le village… A ma décharge faut dire que de la carte IGN au 1 :17000 c’est pas très naturel. Bon mais comme il faut juste suivre les autres qui semblent tous avoir compris, on ne perd pas de temps. On passe même en tête sur la 3ème balise (je le savais bien que le poste il était à droite, gniark, gniark). Ça va vite, un peu trop mais on est joueurs, alors… La suite se passe bien, malgré une petite errance à la balise 6. Nous sommes déjà 2 équipes devant détachées, nous et une équipe de 3 raideurs, ceux qui terminerons 10’ devant nous au final (ah c’est ballot, j’ai dit la fin, tant pis pour le suspens…). Ils cavalent bien les bougres donc on décide de temporiser un peu après ce départ rapide, histoire de les laisser chercher les balises et se fatiguer pour nous (ça c’est de la stratégie ;-) ).

 

Après la 7 on suit une voie de chemin de fer sur laquelle on croise les équipes de la version intermédiaire de la Mégalonight, mais pas de Sandrine et d’Adriaan, tant pis. Ils finissent 2ème mixte sur ce parcours, bravo ! Pff, ils vont pouvoir se coucher avant qu’il fasse jour, vers 4h du mat’, la chance… Du coup les balises suivantes sont faciles à trouver, il faut remonter les frontales. Je vise le poste 10 de cette manière mais ça nous fait traverser un champ labouré, oups, en fait je crois qu’on n’a pas le droit en CO ? Mea culpa… Après direction la 14. J’attaque par la lisière et me plante en suivant un chemin pas sur la carte. C’est du propre pour le 1er poste en carte IOF. Bon c’est pas grave on a retrouvé l’équipe de 3 qui était devant. Après la 15, on les retrouve à l’attaque de la 12, grâce à une meilleure sortie de poste. Mais là encore des chemins bizarres nous font planter, notre attaque de poste (non, c’est jamais ma faute si je me plante !). Par contre je me recale plus vite et on repasse devant.

 

Les balises suivantes sont rapprochées donc peu de répit pour se ravitailler. On gambade toujours joyeusement dans la neige et on retrouve à intervalles réguliers l’autre équipe dès qu’on plante un peu un poste. Globalement, les chemins et layons nous font planter donc je privilégie les fossés quand c’est possible pour les attaques de poste. Vers la 42 on se retrouve seul, les moyens parcours sont passés et l’autre équipe a dû faire un autre choix sur l’ordre. On se fait rattraper à nouveau sur une erreur à la 49, puis bientôt on rattrape une 3ème équipe qui était devant et vient se joindre à la fête vers la 51. Le chassé-croisé continue et on se retrouve tous à jardiner vers la 54. Je la repère le 1er et fait signe discrètement à Laurent de pointer, on part doucement pour ne pas avertir les autres… Un peu trop content de mon coup, je me plante de chemin à l’intersection suivante… Rrrhaaa, c’est pas vrai ! L’équipe de 3 nous a redoublé du coup. Ils font le tour par les chemins, je prends plus de risque et coupe, ce qui nous permet de les rattraper sur le poste suivant. Après commencent des jonctions un peu longuettes.

 

Ça fait 3h de course et les bonnes sensations du début, quand tout va bien et qu’on est frais, disparaissent pour laisser la place aux cuisses et au dos qui tirent… Les 3 nous distancent petit à petit mais nous les rattrapons, voire les doublons toujours sur les interpostes plus courts en coupant plus direct. Puis ils nous redoublent, comme après cette sortie de poste manquée où nous nous retrouvons coincés par une clôture non représentée sur la carte. Le chassé-croisé se poursuit jusqu’au bout de la dernière carte que nous atteignons après 4h de course. Une stratégie plus courte nous permet de les distancer. Nous ne les reverrons plus… Suit une longue portion en partie à travers champs. Ça commence à faire long et le rythme a baissé. Laurent se rend compte, surpris, qu’il est à court de solide sans comprendre si c’est parce qu’il en a perdu ou parce qu’il s’est planté sur le nombre… Heureusement il y a un ravitaillement en forêt et on espère très fort qu’il y aura à manger. Je partage mes réserves avec lui et on continue prudemment pour éviter le coup de moins bien. On doit être les premiers mais il y a des traces dans la neige, alors on doute un peu… Et oui, c’est ça qui est drôle avec la neige : les traces qui vous aident ou qui vous piègent…

 

Je fais quelques loupés sur cette partie un peu longue : mauvais sentier sur la 70 qui nous fait faire un détour, intersection pas vue à la 75, même punition… La lucidité semble avoir pris un coup et le ravito tombe à pic : on s’y pose 10 minutes. Il y a du solide et de la soupe chaude, le top ! Etirements, lassage et on repart, toujours un peu hésitants sur les balises. D’ailleurs sur la 79, près avoir fait 4 fois le tour de la zone, je suis persuadé que la balise n’y est pas et on repart après 10 minutes. Mais c’est pour mieux jardiner sur la 81. Là c’est la catastrophe, j’essaie de me repérer aux layons mais je me laisse entraîner trop tôt par les traces dans la neige et nous ratissons la zone en tous sens en vain. Après x tentatives, nous repartons les mains vides vers la 82. En rejoignant le carrefour, je décide une dernière tentative solo en attaquant par ce côté. Je me vautre encore dans les layons mais finis, un peu par miracle à repérer le réflecteur dans sa dépression ! Yes !! Mais on a passé une demi-heure à chercher le poste quand même… La 1ère place s’est perdue ici ! On n’a quasiment pas avancé depuis une heure.

 

On remet la machine en route, les postes suivants se passent un peu mieux, ça fait du bien au moral. On rejoint Michel et Sylvie sur la 83. Plusieurs postes rapprochés s’avalent rapidement, à part le 88 que l’on cherche trop bas, trop loin, avant de revenir sur nos pas. C’est con : cette fois, il suffisait de suivre les traces mais je me méfie maintenant… On est de nouveau sur la 1ère carte, il nous reste 2h. Mais la boucle est longue ! Je change l’ordre prévu au départ. On y a va tranquille et ça se passe bien, juste un loupé sur la 17 à côté de laquelle nous passons sans la voir. Nous partons ensuite vers la 26 sur un long interposte. Arrivé à la balise il nous reste 1h15 seulement… Je suis inquiet : « Laurent, on va chercher la 24 et la 25 ou pas ? Je suis pas sûr qu’on ait le temps… » Mais Laurent est joueur ! On y va qu’il dit ! Alors il va falloir courir ! S’ensuit une course contre la montre intense. On est à bloc sur 1h15. Je retrouve de la lucidité et de la concentration car on n’a guère le droit à l’erreur. Petit loupé sur la 27 mais vite corrigé, les postes suivants ne sont pas évidents et je prends quelques risques pour ne pas rallonger la distance mais ça se passe bien. On rejoint la route, il n’y a plus que 2 postes faciles mais il y a de la distance… Bref c’est au moral. Je prends un peu d’avance pour aller pointer la 31, on chope la 32 dans la foulée, il nous reste 5 minutes… Yes, on arrive tout juste avant l’heure limite avec toutes les balises pointées (à part la 79 qui avait effectivement été enlevée) !! Rrrrhaaaaa c’est bon !! On s’est fait un sacré finish, mais je ne pensais pas qu’on serait dans les temps jusqu’à la dernière balise. Merci Laurent d’avoir été joueur, c’est une belle satisfaction (bien qu’inutile au classement ;-) ) de l’avoir fait et de bonne augure pour le Raid 28. Gros mental le Laurent !

 

On rejoint les Let’s Go, déjà arrivés, et les organisateurs annoncent très vite les résultats : toutes les équipes Let’s go78 sur le podium, joli, mais pas de victoire cette année. Après la 2ème place mixte de Sandrine et Adriaan sur le parcours moyen, Hélène et Patrick sont 2ème mixte, Sylvie et Michel 3ème (ndlr : Sylvie et Michel sont finalement classés 4ème mais bon comme Michel devait pas courir jusqu’au matin de la course ça compte quand même). En ce qui nous concerne, les 3 raideurs du début de course sont arrivés 10 minutes avant. On a dû faire un beau rapproché sur la fin mais fallait pas camper sur la 81 !! Belle expérience enneigée en tout cas, place au Raid 28 maintenant !

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