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8 novembre 2009 7 08 /11 /novembre /2009 16:19

Eté à Octobre 2008 : Redécouvrir le trail. Objectif : Trail des Alpes Maritimes.

L’objectif est de redécouvrir le trail sur une distance a peu près équivalente à celle de la 6000D. Peu de temps de disponible hélas pour me préparer suffisamment sérieusement. Après avoir hésité avec le Trail des Aiguilles rouges, je choisis le tout nouveau trail des Alpes Maritimes pour son profil descendant plus light et où je devrais pouvoir me faire plaisir. L’arrivée sur la mer et l’existence d’un challenge descendeur, qui sera aussi le moyen de tester la résistance des cuisses, achève de me convaincre. Le bilan de la course est que mes cuisses ne sont pas prêtes à ce moment à encaisser 9000m de dénivelée en descente à bloc (bien qu’elles se débrouillent sur les 4000m de D- de la course, me permettant de gagner le challenge descendeur, mais très largement au détriment des ascensions…). Je subis une très grosse défaillance dans la montée la plus difficile du parcours à mi-course, les cuisses tétanisées par les 2 grosses descentes précédentes et une absence d’énergie sans doute due à une alimentation insuffisante. Après avoir entrevu l’abandon (en me disant que si j’abandonnais sur cette course, comment pourrais-je envisager de terminer la Diagonale…), je parviens à finir tant bien que mal la course à une honorable place malgré tout. J’y récupère aussi les pires courbatures aux cuisses que j’ai jamais eues, preuve du besoin de préparation spécifique pour ce genre de course et du travail à faire pour l’année qui vient. De bonnes leçons, donc, à tirer sur la préparation des futurs trails qui devra être plus poussée.

 

Novembre 2008 à Janvier 2009 : Découvrir l’ultra-endurance. Objectif : Raid 28.

L’objectif est cette fois de découvrir la très longue distance, sans dénivelée pour le moment. En tant qu’orienteur et traileur, le Raid 28 est une course de référence qui devient tout naturellement un passage obligé de ma préparation. Il se court à domicile en plus, le départ étant à 10 minutes de là où j’ai grandi. Le reste de l’automne, suivant le trail des Alpes Maritimes, est donc consacré à la course d’orientation et à la reprise des sorties longues d’endurance. J’arrive cette fois à la course en très bonne forme et très impatient, ce qui a normalement tendance à me griser et donc me griller sur les débuts de course. L’avantage du Raid 28, c’est qu’il se court en équipe. Mon allure est donc régulée par l’expérience de mes coéquipiers. Les vertus de la régularité s’illustrent sur notre course par une belle remontée au classement jusqu’à la 2ème place après un départ prudent. Je finis la course en assez bonne condition physique, malgré des crampes d’estomac sur la 1ère partie de course dues à un repas trop lourd trop proche du départ. Une grosse satisfaction quant à ma capacité à tenir la distance. En revanche mon genou droit garde durant près d’un mois une inflammation au niveau de la rotule qui m’inquiète un temps pour la suite du programme, mais sans conséquence au final.

 

Févier à Avril 2009 : S’entrainer au dénivelé. Objectif : Trail de la Sainte Victoire.

Il s’agit de rentrer dans le vif du sujet à 6 mois du GRR en privilégiant le travail en côte avec succession de petites côtes à l’entrainement (le mieux que l’on puisse faire en région parisienne). J’ai choisi de participer au trail de la Sainte Victoire en particulier pour la technicité du terrain que j’ai déjà pu pratiquer en rando. La face sud est raide et très rocheuse, en plein cagnard (ce que j‘ai généralement du mal à supporter). Bref c’est un premier test sur terrain similaire pour mesurer le travail encore nécessaire pour les mois d’entrainement à venir. Accessoirement c’est un site magnifique à 15 minutes de chez ma sœur, ce qui ne gâche rien !

A nouveau je manque un peu de dénivelé dans ma préparation spécifique pour la course en partie à cause de mon mal de genou issu du raid 28 qui aura retardé ma reprise. A partir de l’analyse du parcours et de mes expériences précédentes, j’estime pouvoir mettre entre 6h et 6h30. L’objectif est aussi surtout d’arriver à bien gérer le début de course (la montée et surtout la descente) pour ne pas me griller comme dans les Alpes Maritimes. Au final l’objectif est rempli en 6h05, malgré une grosse chaleur qui m’aura fait souffrir sur la fin, et avec une 20ème place inattendue. Surtout je gère bien ma course en partant relativement prudemment (sauf la 1ère descente où j’allume encore un peu trop les cuisses mais sans conséquence majeure), ce qui me permettra de ne faire que gagner des places tout au long de la course. Bref la forme est au rendez-vous et la confiance au beau fixe.

 

Avril à Juin 2009 : Arriver à combiner très longue distance et dénivelé. Objectif : Grand Raid du Mercantour.

Cette fois, le but est de faire un vrai test pour la Réunion, juste un peu plus court. Mon objectif sera le Grand raid du Mercantour : une course mythique avec à nouveau des paysages sauvages à couper le souffle et un terrain rocheux, technique à souhait, parfait pour se préparer à la Réunion. Comme elle ne se court que tous les 2 ans et qu’elle est déjà très renommée, les préinscriptions s’arrachent littéralement en une matinée. Mais j’ai mon sésame. Cette fois c’est 100km et 6800m de dénivelée finalement ramenés, en raison de la neige persistante suite à un hiver exceptionnel, à 80km et 5700m de D+ environ. Le morceau est un peu moins gros mais demeure un sacré challenge et un test grandeur nature pour la Réunion.

Pendant ma préparation j’arrive à caler quelques sorties en montagne (Puy de Dôme, Moucherotte à Grenoble). Si mon bilan sportif sur cette course est plus que positif, puisque j’ai très bien résisté sur cette distance nouvelle sans trop souffrir ni musculairement ni au niveau des articulations et finir dans les 10 premiers, cette course demeurera surtout un drame pour les familles de 3 coureurs décédés dans la nuit sous les effets combinés de circonstances exceptionnelles (brouillard, froid, neige et sans doute une chute collective…). Par extension elle reste une expérience tragique pour tous ceux qui y ont participé dans la joie et à la bonne humeur avant de connaître cet épilogue douloureux.

 

Juillet à Octobre 2009 : Préparation spécifique !

Je commence en juillet ce que je considère comme la préparation spécifique à la Diagonale des Fous. 4 mois assez intensifs rythmés par de grosses sorties/courses en montagne tous les mois dans les Pyrénées.

 

Juillet. Objectif : Course du Canigou

Après le test du Mercantour, 2 semaines de pause et une reprise un peu dure, je commence un 1er cycle de charge qui débute par une course d’orientation par étapes sur 4 jours en Foret de Fontainebleau (vers les 25 bosses, donc ça compte presque comme de la montagne ;-) ), qui se poursuit avec, à vrai dire, des sensation moyennes, un sentiment de fatigue malgré la coupure post Mercantour, et qui se termine dans les Pyrénées Orientales. Un déplacement à Toulouse début août programmé à la fin du printemps me donne l’occasion de faire un WE de préparation dans le coin. Ça tombe bien, il y a le championnat du Canigou !

Trop courte pour être vraiment représentative de l’effort d’un GRR, je ne l’avais pas cochée initialement dans mon calendrier. Pourtant son profil pyramidal me plaisait particulièrement (comme celui de la 6000D), car permettant de descendre sans retenue (ce que je préfère en trail), et je guettais depuis 2006 l’opportunité d’y participer. Je cherche à la considérer comme une sortie longue et, du coup, programme une sortie en mode rando rapide au Pic Carlit la veille. Les jambes un peu lourdes du dimanche matin devant m’aider à me « calmer » pendant la course, même si je sais que je ne résisterai sans doute pas à l’envie d’y aller à fond…. Effectivement je me prends tout de suite au jeu en partant sur les bases de mon objectif « rapide » en 4h. Malgré une fin d’ascension difficile, tout se passe bien et je boucle en 3h53 à la 39ème place après une belle descente. Visiblement, malgré les sensations moyennes à l’entrainement, la forme est toujours là et c’est tant mieux !

 

Août. Objectifs : Moyenne distance de CO et Grand Trail des Pyrénées.

J’avais initialement l’objectif de faire un dernier trail d’une cinquantaine de kilomètres en aout ou septembre. Il s’agissait aussi de « bouffer » du dénivelé. Parmi les dates restant possibles quand je fais sur le point sur la question à la fin du mois de mars, j’ai un nouveau déclic. J’ai entendu parler du Grand Trail des Pyrénées auparavant, petit frère du Grand Raid des Pyrénées, j’ai même des amis du GO78 qui se sont inscrits depuis déjà belle lurette mais je trouvais initialement la distance trop longue pour la récupération avant le GRR. En y regardant de plus près je me laisse aller à lire plus de comptes-rendus, regarder les photos, le parcours dans le Néouvielle, qui est bien technique par endroits également semble-t-il, et mon esprit s’y voit déjà. J’ai en plus organisé un raid là-bas quand j’étais étudiant, bref tout ça me parle ! Hop, je m’inscris juste avant la date limite. Cela me fera exactement un demi-GRR (distance et D+) !

Après la récup du Canigou dont la descente avait laissé de bonnes courbatures, reprise de l’entrainement (plus orienté course que côtes) puis petit tour aux championnats de France de CO en Bourgogne, surtout pour faire mon 1er « vrai » championnat de France, la moyenne distance (avec une réussite… moyenne : j’ai un peu trop mis de côté la technique d’orientation au profit du physique ces temps-ci), et pour faire du volume une semaine avant le GTP. Je ramène de ma semaine des bleus et des griffures un peu partout (normal pour de la CO…) mais surtout une fracture du métacarpe du petit doigt causée sur une mauvaise chute, qui heureusement a l’amabilité de ne pas me faire mal une fois maintenue, au repos. Mieux vaut le petit doigt de la main que la cheville me dis-je alors ! J’enchaine avec 5 jours de repos avant cette ultime course de préparation. Une fois encore ça se passe très bien, un peu moins de 11h pour boucler le parcours, même si la 2ème moitié de course s’est faite avec de mauvaises sensations, l’impression d’être dans toujours dans le dur, en souffrance, bien que je continuais à être tout-à-fait dans le rythme des autres… Etais-je mieux au Mercantour ou bien ai-je juste oublié la difficulté de ces épreuves ? J’en conclue une n-ième fois que pour 150km, il faudra partir tranquille de chez tranquille !

 

            Septembre/Octobre. Objectif : GRAND RAID DE LA REUNION !!!

Pas de compétition pour la phase finale de préparation, qui est cependant ponctuée par une belle sortie montagne dans les Pyrénées ariégeoises à l’occasion d’un mariage à Toulouse fin septembre, 4 semaines avant la course. Concernant l’entrainement, j’essaie, comme depuis le printemps, de me construire une véritable préparation à un terrain de montagne depuis Paris qui a l’air de bien fonctionner jusqu’à présent.

D’abord je continue à pratiquer mon sport de base : la course d’orientation (CO). J’assimile les entrainements (un par semaine en général) et les compétitions (il y en a presque tous les dimanches en région parisienne à partir de septembre) à des séances de résistance (45’ à 1h15 de course en général) qui permettent de maintenir un fond physique costaud tout au long de l’année et de faire travailler les chevilles pour les chemins techniques à venir (un peu trop parfois, les mini-entorses sont assez fréquentes pour moi).

Pour le foncier, la difficulté est toujours de trouver et de bouffer du dénivelé. J’ai essayé d’alterner les séances de fractionné, de préférence en côtes, (10x1’ en général) le midi près du boulot et les séances d’endurance fondamentale (1h30 en moyenne) avec soit un parcours plein de petites côtes dans les forêts des Yvelines (Guyancourt, Buc, Forêt de Meudon) le long de la ligne de train qui me ramène à Paris le soir après le boulot, soit des séances à monter / descendre la même côte assez raide de 50 à 100m de dénivelée pour cumuler un maximum de dénivelé. Beaucoup plus monotone mais plus efficace. En tout j’ai pu faire entre 3 et 4 sorties par semaine en moyenne dans ces périodes de charge.

Septembre se termine donc en Ariège pour une belle sortie montagne. Après pas mal d’hésitations, j’opte pour le Pic d’Estats au-dessus d’Auzat. Mon itinéraire emprunte notamment la partie haute du trail des 3000m ariégeois (une autre course dans le style du Canigou que j’ai repérée sans pouvoir y participer pour l’instant). Pas loin de 2500m de D+ en à peine plus de 20km, caillouteux à souhaits. Les chemins ainsi que l’altitude me font un peu souffrir, sans doute par manque de fraîcheur à cette date. J’enchaîne avec un 10km encourageant la semaine suivante, qui montre que je garde une bonne vitesse de base, avant de relâcher la pression de l’entrainement à J-10 pour récupérer et arriver frais au départ.

 

 

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